Une plongée dans la justice de la Rome antique

Dans la Rome antique, Marcus Cornelius Florens est orateur (avocat selon notre dénomination actuelle). Il décide de devenir le défenseur d'Alexandros accusé du meurtre de son père, le médecin grec Edilus. Mais qui gagne une affaire au forum à Rome : celui qui dit la vérité ou celui qui raconte la meilleure histoire?

Je fais confiance aux scénaristes pour la véracité concernant les procès dans la Rome Antique et autres règles ou lois. J'avoue avoir été horrifiée par le châtiment réservé aux parricides. Avec un incroyable brio, ils nous entraînent de la simple évidence à un crime plus subtil. De la même façon, ils montrent un personnage plutôt odieux et cynique au départ montrant de la subtilité et même de la gentillesse envers son élève dans le déroulement de l'histoire.

Les dessins sont dans un style semi-réaliste réussi et convenant parfaitement à l'histoire montrée. Les paysages et décors sont superbes. Les personnages sont expressifs. Antonio Palma a joué avec la taille des cases allongées horizontalement ou verticalement, avec et sans bordures pour animer le récit de façon quasi cinématographique.

J'ai particulièrement apprécié la justesse des prédictions de l'auspice (qui officie en boucherie)!

Évidemment, la façon dont les avocats antiques jouent de la parole et d'autres effets pour défendre leurs clients semble se perpétuer dans les siècles suivants. La formule de la 4e de couverture "Celui qui gagne est celui qui raconte la meilleure histoire" s'appliquerait-elle encore de nos jours?

Au vu du style de dessins et du synopsis, je serai passée à côté de cet album s'il ne m'avait été proposé par mon groupe de lecture de bandes dessinées et disponible dans ma médiathèque. Merci à ces 2 structures pour cette découverte intéressante.