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Critique de Daredevil #278

par Le Doc le sam. 18 mai 2024 Staff

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Atteindre le paradis, c'est savoir qui on est...

Les épisodes 278 à 282 de Daredevil forment un arc narratif complet pour lequel Ann Nocenti a bouclé sa grande histoire avec Mephisto et Blackheart, deux entités qui hantent le justicier aveugle depuis plusieurs numéros. Il s'agit aussi des derniers Daredevil signés par John Romita Jr, le dessinateur régulier du titre depuis le #250. Romita Jr a ensuite quitté la série pour une vieille connaissance, Iron Man, le Vengeur doré dont les aventures étaient alors écrites par John Byrne (une prestation qui correspond à la saga Armor Wars II). 

Daredevil, Brandy et N°9 offrent leur aide à Karnak et Gorgone, sur Terre pour retrouver le fils de Flèche Noire et Medusa exilé à cause des décisions du conseil génétique d'Attilan. Le voyage sera bien entendu mouvementé car ce groupe pour le moins hétéroclite va devoir résister aux manipulations et aux tentations de Mephisto et de son fils/création Blackheart (personnage que l'on peut voir comme une autre variation de l'enfant qui pose un regard sur son "père" et sur son monde). Ils dénichent l'héritier royal dans un trou perdu, des passages qui font penser à une sorte de pastiche de Superman...sauf que là la famille qui a recueilli le gamin aux super-pouvoirs est complètement perdue et que les fermiers du coin sont prompts à sortir les fourches face à ce qu'ils ne comprennent pas. 

La place accordée à Mephisto amène la bande de héros à faire une chute abyssale. Après l'enfer sur Terre de Inferno, les Daredevil #280 à 282 nous font visiter les profondeurs infernales, une dernière escale incontournable dans ce chemin de croix imaginé par Ann Nocenti, John Romita Jr et Al Williamson. L'ensemble est un peu décompressé mais l'atmosphère est troublante et les visuels impressionnants, élégants, poétiques, déments (comme l'évolution de la forme physique de Mephisto), bref bourrés de trouvailles pour illustrer les épreuves des protagonistes séparés avant d'être réunis pour un final intense et hallucinant même s'il n'échappe pas à l'astuce du deus ex machina sous la forme du Silver Surfer. Dantesque !

Et une belle manière pour John Romita Jr de dire au revoir à Daredevil, qu'il a retrouvé trois ans plus tard pour la mini-série Man without Fear de Frank Miller. Quant à Ann Nocenti, elle n'avait pas encore fini d'écrire les déboires de Matt Murdock...

En bref

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