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Critique de Transmetropolitan #1

par Blackiruah le ven. 7 mars 2014 Staff

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Spider Jerusalem est une enflure de première, il ne supporte pas la société, se drogue, boit et est insupportable. Pourtant, c’est un journaliste hors pair au talent rare. C’est ainsi que Warren Ellis nous narre le retour de cet énergumène contraint de revenir dans la ville, cinq années après s’être exilé dans les montagnes. On découvrira donc, avec lui, ce retour dans cette société ancrée dans une ère futuriste cyber-punk. La série « Transmetropolitan » est l’une des séries phares de l’éditeur Vertigo. Par ce moyen, l’auteur, Warren Ellis, va livrer sa vision d’une société futuriste qui est tombée dans ses travers en accentuant presque de manière grotesque tous les points d’une société de consommation. Ainsi, les citoyens ont accès à un nombre déraisonnable de chaines de télévision, les médias et la pub sont omniprésents même dans les rêves, le choix de religions est infini, etc. On découvre tout à travers les yeux du journaliste sur qui repose toute la série. Son caractère délétère donne un charme particulier. Tout d’abord, Spider Jerusalem va sans cesse dénoncer et pousser à bout les principaux protagonistes de cette civilisation pour dénoncer ces écarts. Mais il reste intéressant de voir que, malgré son caractère, notre « héros » semble attaché à cette société et cède parfois aux appels de la consommation. Avec un tel personnage, il est évident que le ton de cette œuvre est satyrique. Je me suis quand même beaucoup amusé sur ce premier volume où la découverte non seulement de Spider Jerusalem mais aussi de tout l’univers autour de ce dernier (la palme revient à un chat mutant à trois têtes qui fume !) est passionnante et très distrayante surtout quand on fait face à un personnage antipathique qui nous amène dans des situations complétement ubuesques. Grâce à lui, ce premier volume, qui sert plus à présenter cet univers, se lit facilement avec une fluidité et un plaisir constant. Cette série est intégralement dessinée par Darick Robertson, connu pour un grand nombre de travaux DC/Marvel mais aussi pour son travail sur « The boys ». Son style réaliste et sa créativité débordante donne lieu à une réalisation de qualité qui fourmille de détails à chaque coin de rues. Ainsi, les illustrations insufflent la vie à cette cité et c’est impressionnant. De nuit comme de jour, l’artiste fait vivre cette petite société et lui donne une âme à tendance punk qui sied à merveille avec le récit de Warren Ellis. Présent sur l’ensemble de la série, la série est graphiquement au top surtout si vous aimez les univers cyber-punks. Niveau édition, on suit la tradition des albums Urban avec un beau volume couverture cartonnée grand format, avec 12 chapitres pour 22,50€, ce qui est intéressant, avec peu de bonus mais de qualité. On y trouve un article de Spider Jerusalem qui traduit bien son caractère et un texte qui explique les inspirations du personnage pour le moins très intéressantes. « Transmetropolitan » est considérée comme une œuvre majeure des comics modernes. Après avoir lu cette première partie (qui en comptera 5), on comprend vite pourquoi un tel engouement : les auteurs livrent une œuvre qui non seulement est très distrayante portée par un personnage principal haut en couleur mais aussi critique une société qui est tombée dans ses travers de surconsommation qui indéniablement dénonce indirectement les notres. A la fin de ce premier volume, on commence à bien cerner cet univers loufoque, espérons que la suite soit du même niveau ! Attention tout de même à ne pas mettre cette série entre les mains des plus jeunes car elle contient des scènes choquantes mais aussi obscènes.

En bref

Spider Jerusalem est une enflure de première, il ne supporte pas la société, se drogue, boit et est insupportable. Pourtant, c’est un journaliste hors pair au talent rare. C’est ainsi que Warren Ellis nous narre le retour de cet énergumène contraint de revenir dans la ville, cinq années après s’être exilé dans les montagnes. On découvrira donc, avec lui, ce retour dans cette société ancrée dans une ère futuriste cyber-punk. La série « Transmetropolitan » est l’une des séries phares de l’éditeur Vertigo. Par ce moyen, l’auteur, Warren Ellis, va livrer sa vision d’une société futuriste qui est tombée dans ses travers en accentuant presque de manière grotesque tous les points d’une société de consommation. Ainsi, les citoyens ont accès à un nombre déraisonnable de chaines de télévision, les médias et la pub sont omniprésents même dans les rêves, le choix de religions est infini, etc. On découvre tout à travers les yeux du journaliste sur qui repose toute la série. Son caractère délétère donne un charme particulier. Tout d’abord, Spider Jerusalem va sans cesse dénoncer et pousser à bout les principaux protagonistes de cette civilisation pour dénoncer ces écarts. Mais il reste intéressant de voir que, malgré son caractère, notre « héros » semble attaché à cette société et cède parfois aux appels de la consommation. Avec un tel personnage, il est évident que le ton de cette œuvre est satyrique. Je me suis quand même beaucoup amusé sur ce premier volume où la découverte non seulement de Spider Jerusalem mais aussi de tout l’univers autour de ce dernier (la palme revient à un chat mutant à trois têtes qui fume !) est passionnante et très distrayante surtout quand on fait face à un personnage antipathique qui nous amène dans des situations complétement ubuesques. Grâce à lui, ce premier volume, qui sert plus à présenter cet univers, se lit facilement avec une fluidité et un plaisir constant. Cette série est intégralement dessinée par Darick Robertson, connu pour un grand nombre de travaux DC/Marvel mais aussi pour son travail sur « The boys ». Son style réaliste et sa créativité débordante donne lieu à une réalisation de qualité qui fourmille de détails à chaque coin de rues. Ainsi, les illustrations insufflent la vie à cette cité et c’est impressionnant. De nuit comme de jour, l’artiste fait vivre cette petite société et lui donne une âme à tendance punk qui sied à merveille avec le récit de Warren Ellis. Présent sur l’ensemble de la série, la série est graphiquement au top surtout si vous aimez les univers cyber-punks. Niveau édition, on suit la tradition des albums Urban avec un beau volume couverture cartonnée grand format, avec 12 chapitres pour 22,50€, ce qui est intéressant, avec peu de bonus mais de qualité. On y trouve un article de Spider Jerusalem qui traduit bien son caractère et un texte qui explique les inspirations du personnage pour le moins très intéressantes. « Transmetropolitan » est considérée comme une œuvre majeure des comics modernes. Après avoir lu cette première partie (qui en comptera 5), on comprend vite pourquoi un tel engouement : les auteurs livrent une œuvre qui non seulement est très distrayante portée par un personnage principal haut en couleur mais aussi critique une société qui est tombée dans ses travers de surconsommation qui indéniablement dénonce indirectement les notres. A la fin de ce premier volume, on commence à bien cerner cet univers loufoque, espérons que la suite soit du même niveau ! Attention tout de même à ne pas mettre cette série entre les mains des plus jeunes car elle contient des scènes choquantes mais aussi obscènes.

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