La magie va (très) mal depuis l’arrivée de l'Empirikul dans notre dimension. Mais la menace, qui a quasiment annihilé toute source de magie (sorciers comme enchantements), va devoir affronter un groupe de résistants mené par le Dr Strange parti à la recherche des derniers artefacts ensorcelés. S’ensuivra un affrontement musclé pour la survie de la magie et de la série pour ainsi dire. Jason Aaron avait décidément un plan bien ficelé, tout comme pour Thor d’ailleurs. Alors que les 2 récits reposaient sur la même base, c’est à partir de ce volume que les divergences s’affichent réellement. L’auteur souhaite faire mal à la magie et ça sera via l’Empirikrull qu’il va agir. C’est donc dans ce contexte que le Docteur va combattre en puisant dans les dernières réserves de la magie existante. Avec cet affrontement, entre aventure type « Uncharted Drake » et batailles rusées contre l’Empirikrull, nous nous laissons facilement embarquer par ce récit plaisant bourré de surprises. Cela dit, la résolution arrive à travers un Deus Ex Machina sorti de nulle part : issue légèrement fainéante, mais qui permet d’amener de nouvelles pistes par la suite. Chris Bachalo est toujours plein d’inventivité pour dessiner cette série et nous amène ainsi des jolies compositions de planches. La magie inspire l’artiste : ça se ressent dans toute la vie qu’il a insufflé dans l’œuvre. C’est une vraie curiosité visuelle mais elle ne plaira toujours pas aux allergiques du dessinateur au style si prononcé. Ce second volume s’avère être une bonne lecture distrayante montrant le docteur qui se dirige inéluctablement vers une victoire à la Pyrrhus. Les auteurs ont maintenant posé les bases que nous attendions depuis le début, à Jason Aaron de nous surprendre pour une suite qui s’annonce compliqué pour Stephen Strange et tout l’univers magiques de Marvel.