Critique

One Shot du maestro Hiroshi Takahashi, Kiku, présente en un peu moins de 200 pages le talent et la marque personnelle de son auteur, celle de confronter avec brio la dure réalité de la vie aux rêves comme aux sentiments de jeunes adolescents. Une formule semblant certes simple, mais qui une fois mise en scène par monsieur Hiro prend une réelle saveur en faisant toujours écho au lecteur...

Nous retrouvons donc au sein du scénario le fameux Endou Kiku, un lycéen plus proche d'un délinquant solitaire que d'un élève modèle. Véritablement en proie à des crises de colère de façon quotidienne, le jeune garçon semble s'engouffrer dans une spirale de violence jour après jour, cela résultant sur l'éventualité de dangereux conflits au-delà d'une exclusion définitive de son établissement.

Pourtant, cette haine que Kiku ne cesse d'extérioriser en malmenant chaque personne désirant lui faire face, ou professeur ne cessant de l'accabler, cache avant tout autre chose qu'une crise d'adolescence, mais bien évidemment des sentiments troublés par la pression qu'exerce la société et l'impossibilité de trouver réellement sa place.

Et c'est bien au niveau du caractère de Kiku que le scénario dévoilera au fil des pages ses subtilités. Nous verrons donc ce dernier évoluer, faire des rencontres qui deviendront sa réelle raison de vivre, mais aussi se confronter à une grande violence de la part de ces ennemis. Le récit se révèle ainsi très fort, et nous finissons rapidement par s'attacher et s'identifier à notre protagoniste. Nous rions, nous haïssons, nous voulons vivre libre, et nous dépassons les limites avec lui...



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