Retour vers le passé : Krull (1983)

 

REALISATEUR

Peter Yates

SCENARISTE

Stanford Sherman

DISTRIBUTION

Ken Marshall, Lysette Anthony, Freddie Jones, Francesca Annis, Alun Armstrong, Liam Neeson…

INFOS

Long métrage américain/britannique
Genre : aventures/fantastique
Année de production : 1983

Réalisé par le britannique Peter Yates (Bullitt), Krull, l’une des productions les plus onéreuses de la première moitié des années 80 (avec 47 millions de dollars de budget…pour se solder par un échec retentissant), a débuté son développement comme un film d’aventures médiéval pour devenir progressivement un hybride entre fantasy et science-fiction, les succès de Conan le Barbare et de Star Wars étant passés par là.
L’entité qui étend son influence maléfique sur la planète Krull est donc devenu un extraterrestre qui se fait appeler la Bête, une créature qui parcourt la galaxie dans son “vaisseau-montagne”, la Forteresse Noire, avec son armée de stormtroopers…euh, de “Slayers”.

La Bête a envahi Krull et pour réunir les forces de deux royaumes autrefois ennemis, un mariage est arrangé entre Colwyn (Ken Marshall, le seul américain de la distribution,vu précédemment dans la mini-série Marco Polo), fils du roi Turold, et Lyssa (la nouvelle venue Lysette Anthony), fille du roi Eirig. Mais la Bête envoie ses forces attaquer le château et kidnapper la princesse. Seul survivant, Colwyn se lance au secours de sa bien-aimée, aidé par un vieil ermite, un magicien maladroit, un cyclope et une bande de voleurs qui veulent racheter leur liberté…

 

 

 

Ce n’est donc pas la plus originale des histoires, loin de là, et on peut facilement résumer Krull en la rencontre de Star Wars, de l’univers de Tolkien et des mythes arthuriens. Chaque personnage de cette aventure peut trouver son équivalent dans les épopées citées, du héros à la Mark Hamill au méchant à la Sauron (le visuel de l’oeil est même utilisé) en passant par le mentor à la Obi-Wan, la communauté, l’arme légendaire à la Excalibur (le fameux Glaive qui attend que le héros vienne accomplir son destin), etc, etc…

Un bon gros mélange qui n’échappe pas à un sérieux air de déjà-vu donc, mais le spectacle orchestré par Peter Yates est resté divertissant malgré ses défauts. Certains trucages n’ont pas résisté à l’épreuve du temps, tandis que d’autres demeurent très efficaces, comme l’intense séquence de l’araignée de cristal animée image par image à la Ray Harryhausen.
La direction artistique est de qualité et il y a beaucoup d’idées visuellement très intéressantes et percutantes, de la représentation de la mort des “Slayers” aux intérieurs organiques de la Forteresse Noire en passant par le design du Glaive, qui donnent souvent à l’ensemble une appréciable touche de dark fantasy.

 

 

 

Le duo vedette est un peu fade, mais le reste de la distribution est solide. Il y a notamment Freddie Francis et Francesca Annis, à l’affiche l’année suivante du Dune de David Lynch, et parmi le groupe qui aide Colwyn dans sa quête, on retrouve Liam Neeson et Robbie Coltrane, alors au début de leurs carrières respectives (pour Liam Neeson, c’était deux ans après son rôle de Gauvain dans le Excalibur de John Boorman, son premier grand film).

Krull a été adapté en comic-book par Marvel dans la collection Marvel Super Special avant d’être réédité sous la forme d’une mini-série en 2 épisodes. On doit cette version BD à David Michelinie, Bret Blevins et Vince Colletta.

 

 

 

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