Retour vers le passé: Ghost Ship (1952)

 

REALISATEUR

Vernon Sewell

SCENARISTES

Vernon Sewell et Philip Thornton

DISTRIBUTION

Dermot Walsh, Hazel Court, Hugh Burden…

INFOS

Long métrage britannique
Genre : horreur
Année de production : 1952

Réalisateur et scénariste britannique spécialisé dans la série B, Vernon Sewell a visité plusieurs genres tout au long de ses 40 ans de carrière, de l’espionnage (Counterspy) au film de guerre (P.H. contre Gestapo) en passant par le polar (Black Widow) et l’horreur. Dans ce genre particulier, on lui doit notamment Le Vampire a soif avec Peter Cushing et La Maison Ensorcelée avec Christopher Lee et Boris Karloff, ainsi que ce méconnu Ghost Ship, qui n’a rien à voir la production Val Lewton de 1943 (The Ghost Ship de Mark Robson) et le plus tardif Le Vaisseau de l’Angoisse (sorti en 2002 et qui s’intitule aussi Ghost Ship en version originale).

Au début des années 30, Vernon Sewell a acheté les droits d’une pièce de théâtre française, L’Angoisse de Pierre Mills et Celia de Vilyars. Il faut croire que ce suspense joué à l’époque au Théâtre du Grand-Guignol l’a particulièrement marqué puisqu’il a réutilisé les éléments de l’histoire dans pas moins de trois films : The Medium (1934), Latin Quarter (1945) et Ghost Ship (1952) et un épisode de la série télévisée anthologique Kraft Mystery TheaterHouse of Mystery (1961).

 

 

De retour en Angleterre après un séjour aux Etats-Unis, Guy et Margaret Thornton trouvent le yacht de leurs rêves et décident de l’acheter pour en faire leur nouvelle habitation, malgré les avertissements du vendeur qui tente de les dissuader…parce que le bateau a la réputation d’être hanté. D’abord sceptique, le couple est témoin de plusieurs événements étranges…

Sujet intéressant pour un suspense maritime atmosphérique…mais n’est pas Jacques Tourneur qui veut. La construction de l’histoire, qui tourne autour de deux longs flashbacks (dont l’un est amené par la séance de spiritisme), est assez mal ficelée : le film n’est pas très long (environ 1h15) mais il se perd dans des scènes de remplissage dans sa première moitié et n’amène pas assez de tension dans la résolution de l’intrigue. L’ensemble est visuellement assez pauvre (le budget était tellement bas que Vernon Sewell a utilisé son propre yacht comme décor) et se traîne péniblement jusqu’au mot fin

 

 

S’il y a bien une chose qui est convaincante, c’est la dynamique entre les deux acteurs principaux…et pour cause, Dermot Walsh et Hazel Court étaient mariés à la ville comme à l’écran. Si je ne connais pas du tout le premier, ce n’est pas le cas de Hazel Court qui était l’une des grandes actrices britanniques du cinéma d’horreur des années 50 et 60. Elle a notamment tourné sous la direction de Roger Corman dans son “cycle Poe” (L’enterré vivantLe CorbeauLe Masque de la Mort Rouge) et elle a joué le rôle d’Elizabeth dans le Frankenstein s’est échappé ! de Terence Fisher pour le compte de la Hammer Film Production.

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