Retour vers le passé : 2019 Après la chute de New York (1983)

 

REALISATEUR

Sergio Martino

SCENARISTES

Ernesto Gastaldi, Gabriel Rossini et Sergio Martino

DISTRIBUTION

Michael Sopkiw, Valentine Monnier, Anna Kanakis, George Eastman…

INFOS

Long métrage italien/français
Genre : action/horreur/science-fiction
Titre original : 2019 - Dopo la caduta di New York
Année de production : 1983

Plus les années passent, plus nous rattrapons (et dépassons) inévitablement les grandes dates des histoires de science-fiction. Mais pour cette première chronique cinéma de l’année, je ne vais pas parler du Blade Runner de Ridley Scott (dont l’action se déroule en 2019), mais de ce croustillant nanar qu’est 2019 Après la Chute de New-York de Sergio Martino. Comme tous ses collègues réalisateurs, Sergio Martino était un véritable touche-à-tout, passant régulièrement d’un genre à l’autre, du giallo (Torso) au polar (Rue de la Violence) en passant par la “sexy comédie” (Les zizis baladeurs) et le film d’aventures mâtiné d’horreur (La Montagne du Dieu Cannibale). Il a suivi toutes les modes, tous les “filons” comme celui du film post-apocalyptique très en vogue après les sorties de Mad Max de George Miller et New York 1997 de John Carpenter.

2019 Après la Chute de New-York, que Martino a signé pour la première fois sous le pseudonyme américanisé de Martin Dolman (un nom qu’il a ensuite réutilisé pour Atomic Cyborg), est ce qu’on appelle généralement un rip-off…et en l’occurrence, il s’agit d’une copie de New York 1997, avec son Snake Plissken du pauvre obligé de s’introduire dans une ville de New York dévastée après un cataclysme nucléaire qui a rendu toute la population stérile pour retrouver le dernier espoir de l’humanité.
Avec son patronyme wagnérien, Parsifal est incarné par le très mauvais Michael Sopkiw, ancien mannequin qui s’est lancé dans le cinéma dans les années 80, une courte carrière d’acteur puisqu’il n’a que 4 longs métrages à son actif, les trois autres étant Apocalypse dans l’Océan RougeBlastfighter l’exécuteur et Massacre dans la Vallée des Dinosaures. Après sa participation météoritique au cinoche d’exploitation italien, l’américain a décidé de changer de carrière (lucide, le bonhomme)…

 

 

Comme tout post-apo italien qui se respecte, 2019 Après la Chute de New York a sa poursuite de bagnole à la Mad Max, histoire de présenter le héros et de caser une scène d’action dans une carrière de pierres. Parsifal gagne la course et repart avec son prix, une esclave sexuelle hermaphrodite à qui il rend la liberté aussi sec. Le Snake Plissken low-cost est ensuite convoqué dans la base arctique de la Fédération, qui représente le gouvernement légitime des Etats-Unis. Le Président, une vieille connaissance de Parsifal, lui apprend que la dernière femme féconde serait cachée en plein coeur de la Grosse Pomme maintenant pourrie. Avec la promesse d’embarquer pour un vol spatial à direction d’une planète habitable, Parsifal accepte la mission et part pour New York flanqué de deux comparses, un manchot et un colosse borgne…

La ville est sous le contrôle des Euraks, une société fasciste et médiévale (avec son armée de “chevaliers noirs”) qui oppriment les derniers habitants, presque tous des mutants qui se nourrissent de rats pour survivre. Tout suinte la décrépitude : la photographie dégueulasse, les maquillages purulents, les costumes, les décors, un véritable bric-à-brac crasseux qui alterne entre les décharges et les usines désaffectées.

 

 

 

Le film est visuellement très laid, mais il est assez divertissant, avec des rebondissements qui s’enchaînent sur un rythme soutenu. Le scénario se vautre allègrement dans le grand n’importe quoi, avec comme point culminant l’arrivée dans la dernière demi-heure de Big Ape, le chef d’une bande de mutants simiesques interprété par cette grande carcasse de George Eastman (Ironmaster, la Guerre du FerLes Nouveaux Barbares), figure bien connue du bis italien. En costume de flibustier, Eastman cabotine comme un beau diable et même avec sa tronche pas possible, il se révèle comme souvent plus expressif que l’acteur principal.

Oui, il y a du New York 1997, du Mad Max, de la Planète des Singes dans 2019 Après la Chute de New York…et même une pincée de conte de fées dans l’ahurissant final. Du nanar gore et généreux !

 

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