Retour vers le passé : They came from beyond space (1967)

 

REALISATEUR

Freddie Francis

SCENARISTE

Milton Subotsky, d’après un roman de Joseph Millard

DISTRIBUTION

Robert Hutton, Jennifer Jayne, Zia Mohyeddin, Bernard Kay, Michael Gough…

INFOS

Long métrage britannique
Genre : science-fiction
Année de production : 1967

Le studio Amicus, un des concurrents de la célèbre Hammer Film Productions, était surtout connu pour ses anthologies horrifiques comme Tales from the Crypt et Le Caveau de la Terreur, les transpositions à l’écran des EC Comics. L’américain Milton Subotsky, patron de la société de production dont il était l’un des principaux scénaristes, a également touché à d’autres genres, avec des fortunes diverses. On lui doit par exemple les deux seules adaptations sur grand écran de l’univers du Dr Who, aussi inégales que divertissantes. Les deux films de science-fiction qui ont suivi, The Terrornauts et They Came From Beyond Space, ont par contre la réputation d’être les plus mauvais longs métrages produits par Amicus.

Je n’ai pas encore vu The Terrornauts, mais pour They Came From Beyond Space, je partage cet avis. Ce n’est également pas le haut du panier de la filmographie de Freddie Francis (L’Empreinte de FrankensteinLe Train des Epouvantes…), également excellent directeur de la photographie (notamment sur Elephant Man de David Lynch), qui a fait ce qu’il a pu avec le minuscule budget alloué par la Amicus, à un tel point qu’il a du réutiliser des accessoires et décors des Les Daleks envahissent la Terre.

 

 

Les choses n’avaient pourtant pas si mal commencé. Milton Subotsky s’était intéressé là un genre d’histoire de S.F. qui commençait à être un peu passée de mode depuis la vague U.S. des années 50, mais l’entrée en matière, aussi saugrenue soit-elle, est intrigante. L’invasion extraterrestre cheapconsiste en des entités aliens désincarnées qui voyagent dans l’espace dans des météorites qui volent en formation (!) avant de se crasher sur Terre et qui prennent possession des scientifiques venus enquêter sur le phénomène. Tous, sauf le professeur Curtis Temple, protégé par la plaque de métal dans son crâne…

Il y a un chouette climat paranoïaque dans la première demi-heure…mais le scénario sans queue ni tête montre très vite ses limites. Les efforts de Curtis Temple (un Robert Hutton pas vraiment crédible en héros d’action) pour découvrir la vérité sur ce que les extraterrestres trament dans ce petit coin reculé de la campagne anglaise sont terriblement répétitifs, les péripéties éprouvent la suspension d’incrédulité et l’ensemble devient vite sacrément alambiqué (et rythmé par une musique insupportable). L’ennui finit par s’installer…jusqu’à un final particulièrement ridicule qui envoie les héros sur la Lune.

 

 

Le grand maître des aliens est interprété par Michael Gough (le futur Alfred des Batman de Tim Burton et Joel Shumacher), qui avait participé comme Christopher Lee et Peter Cushing au renouveau du cinéma de genre anglais en jouant notamment dans Le Cauchemar de Dracula (où il fut Arthur Holmwood aux côtés des deux grands gentlemen de l’horreur british) et Crimes au Musée des horreurs.

Engoncé dans une robe sortie d’un serial de Flash Gordon, avec un maquillage qui lui donne l’air d’avoir avalé un truc pas frais, Gough déclame son grand monologue sans grande conviction. Et la dernière scène en rajoute une couche dans ce grand ratage dont l’échec marqua la dernière incursion de Amicus dans le domaine de la science-fiction…

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