Retour vers le passé : Trois pistolets contre César (1967)

 

REALISATEUR

Enzo Peri

SCENARISTES

Enzo Peri et Piero Regnoli

DISTRIBUTION

Thomas Hunter, James Shigeta, Nadir Moretti, Gianna Serra…

INFOS

Long métrage italien/algérien
Genre : western
Titre original : 3 pistole contro Cesare
Année de production : 1967

Après avoir reçu une lettre d’un certain Langdon qui leur apprend qu’ils ont hérités d’une mine d’or, trois pistoleros se rendent dans la petite ville de Laredo, à la frontière mexicaine. Lorsqu’ils se rencontrent à la mine qui semble désaffectée, les trois hommes utilisent leurs poings avant leurs cervelles et se bastonnent avant qu’un vieux prospecteur leur annonce qu’ils sont en fait demi-frères, les enfants de Henry Langdon. Ils apprennent aussi que leur père a été tué par celui qui s’est déclaré le maître de Laredo et des terres environnantes, un certain Jules César Fuller…

Le scénario de Trois pistolets contre César, deuxième et dernier long métrage de Enzo Peri (le bonhomme a en effet connu une très courte carrière), aurait pu donner un très classique film de vengeance. Ce qui n’est pas le cas car ce spagh’ tourné en Algérie (rare exemple de co-production entre l’Italie et l’Algérie pour un film de ce genre) se déroule sur un ton léger et offre un divertissement aussi rythmé que décalé.

 

 

La dynamique du trio vedette est savoureuse. Les demi-frères sont incarnés par Thomas Hunter, James Shigeta et Nadir Moretti. Le premier (vu notamment dans La Légion des Damnés de Umberto Lenzi) campe l’ancien shérif Whitacker Selby, un aventurier doté d’armes hautement improbables (voir l’affiche ci-dessus pour ne citer qu’un exemple). James Shigeta (futur Joseph Takagi dans Piège de Cristal !) est Lester Kato, l’expert en kung-fu. Et l’italien Nadir Moretti (éphémère Zorro dans l’oublié Zorro Marquis de Navarre) est le français Etienne Devereaux, maître de l’hypnotisme (capacité tout de même peu employée au cours du récit) !

 

 

Face à cette fine équipe, Enrico Maria Salerno (qui réalisera en 1970 Adieu à Venise) est Jules César Fuller, un vilain haut en couleurs passionné par l’Empereur Romain. Tout droit sorti d’un épisode des Mystères de l’Ouest, Fuller a transformé son ranch en bain romain et règne sur son petit monde entouré de superbes esclaves. Un méchant ultra-kitsch (avec la voix du prolifique doubleur George Aminel en V.F.) qui renforce le second degré de l’entreprise.

Les trois passages musicaux (deux chansons et une danse) font un peu remplissage, mais dans l’ensemble ce western spaghetti mâtiné d’humour assure un (très) sympathique spectacle, à l’énergie communicative.

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