Retour vers le passé : Maciste contre Zorro (1963)

 

REALISATEUR

Umberto Lenzi

SCENARISTES

Umberto Lenzi et Guido Malatesta

DISTRIBUTION

Alan Steel, Pierre Brice, Moira Orfei, Massimo Serato…

INFOS

Long métrage italien/espagnol
Genre : action/aventures
Titre original : Zorro contro Maciste
Année de production : 1963

Maciste contre Zorro…une affiche improbable ? Peut-être pas tant que cela…car si Maciste a de nouveau été popularisé par la vague des péplums musculeux de la fin des années 50, les origines du personnage remontent au cinéma muet et au Cabiria de Giovanni Pastrone en 1914. Maciste a une particularité : il apparaît là où on a besoin de lui, quelque soit le lieu et l’époque, de l’Antiquité à la Russie Tsariste en passant par l’Ecosse du XVIIème siècle où il est confronté à une chasse aux sorcières dans Maciste en enfer, tourné un an avant Maciste contre Zorro. Comme il le souligne dans le film dont il est question ici, il a un destin étrange, cherchant toujours l’aventure pour aider les opprimés.

Dans Maciste contre Zorro, le héros aux muscles d’acier est incarné par Alan Steel (Sergio Ciani de son véritable nom), culturiste qui fut également Hercule, Goliath, Samson et Ursus. Maciste se retrouve pris dans une lutte de succession pour le trône de Nogara (un royaume qui a le nom d’une ville italienne et qui ressemble à l’Espagne du XVIème siècle). Le Roi est mort et il a écrit un testament dans lequel il révèle celle qui lui succédera : une de ses deux nièces, Isabelle ou Malva.

 

 

Isabella est blonde et généreuse tandis que Malva est brune et cruelle (et son âme damnée se nomme Garcia…qui est ici capitaine et pas sergent). Il n’y a donc pas vraiment de suspense quant à l’identité de la future reine. Sous un faux prétexte, Malva envoie Maciste récupérer le testament (elle prétend que le parchemin contient des informations stratégiques importantes pour le Royaume), afin de le falsifier et de se faire couronner. Isabella a elle aussi son champion, Zorro le justicier masqué.

Cette version du héros créé par Johnston McCulley il y a 100 ans (la première histoire du Renard a été publiée en août 1919) n’est pas Don Diego de la Vega…mais ce Zorro a également une double identité. Quand il ne porte pas la cape et le masque, Zorro se fait appeler Ramon, un poète sans le sou amoureux d’Isabella. Le français Pierre Brice (et pas Bruce comme sur l’affiche ci-dessus) est Zorro. Pierre Brice a passé la plus grande partie de sa carrière à jouer dans des bisseries d’action et d’aventures européennes et il est devenu une star en Allemagne dans les années 60 en interprétant le rôle de l’indien Winnetou dans une dizaine de “westerns-choucroutes”.

 

 

L’intrigue de Maciste contre Zorro fonctionne d’abord sur le malentendu qui oppose les deux héros. Après plusieurs rebondissements, Maciste et Zorro découvrent qu’ils sont en fait du même côté et vont s’opposer aux plans de Malva et du capitaine Garcia. Classique donc (très), manichéen aussi (beaucoup), mais plutôt divertissant malgré un gros ventre mou dans le second acte. Le dernier quart d’heure tire bien parti des capacités de Maciste et Zorro en mélangeant duels à l’épée et combats où le colosse assomme des dizaines de garde d’un seul coup de poing (j’exagère à peine).

Maciste contre Zorro est donc une sympathique petite série B d’aventures…même si elle reste tout de même bien sage (il n’ y a pas ce petit brin de folie qui aurait été bienvenu vu le sujet). La réalisation d’Umberto Lenzi (KriminalSpasmoL’avion de l’apocalypse…), qui en était à son septième long métrage, manque en effet de souffle…mais il y a suffisamment de péripéties pour maintenir l’intérêt jusqu’au final.

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