Retour vers le passé : La Vallée de Gwangi (1969)

 

REALISATEUR

James O’Connolly

SCENARISTE

William Bast

DISTRIBUTION

James Franciscus, Gina Golan, Richard Carlson…

INFOS

Long métrage américain
Genre : aventures/fantastique
Titre original : The Valley of Gwangi
Année de production : 1969

Sorti en 1969, La Vallée de Gwangi est en fait un projet de longue date imaginé par Willis O’Brien, le responsable des effets spéciaux de King Kong. Dans le scénario de Valley of the Mists, sorte de « suite spirituelle » de King Kong et du Monde Perdu, des cow-boys découvrent un dinosaure dans le Grand Canyon. Les hommes le capturent pour en faire l’attraction d’un Wild West Show, mais la créature, surnommée « Gwangi » (mot amérindien pour « lézard »), s’échappe et sème la destruction sur son passage. Mais la RKO décide finalement de ne pas donner son feu vert et Valley of the Mists rejoint alors la longue liste des projets avortés de Willis O’Brien. Le concept sera repris en 1956 pour la médiocre co-production américano-mexicaine The Beast of Hollow Mountain avant que Ray Harryhausen rende un hommage mérité à son mentor Willis O’Brien (décédé en 1962) en portant son idée à l’écran à la fin des années 60.

Avec son collaborateur habituel Charles H. Schneer et le scénariste William Bast (qui avait travaillé jusque là uniquement sur le petit écran, sur des séries comme Perry Mason et Au-delà du réel), Ray Harryhausen retravaille le script de Willis O’Brien, tout en gardant ce mélange de western et d’aventures fantastiques peuplées de grands monstres qui donne un résultat aussi fantaisiste que divertissant.

 

 

Le réalisateur James O’Connolly (La Tour du Diable) imprime un bon rythme à une histoire qui présente efficacement chaque protagoniste. L’intrigue tourne autour des difficultés d’une troupe itinérante convoitée par un entrepreneur/aventurier en quête d’une bonne affaire (James Franciscus avant Le Secret de la Planète des Singes). L’amourette entre ce dernier et la propriétaire du cirque ne ralentit pas une première partie qui se dirige au galop vers le clou du spectacle : la découverte d’un véritable « monde perdu » au coeur d’une vallée oubliée par le temps.

À part quelques éléments moins convaincants (comme les parties « grandeur nature » avec lesquelles les comédiens interagissent), la magie des effets spéciaux signés Ray Harryhausen opère toujours. Attaque de ptérodactyle, affrontement entre le tyrannosaure et un tricératops…et en guise de climax, Gwangi se libère de ses entraves pour, tel King Kong, déclencher une belle panique en ville.

 

 

Comme c’était le cas pour ces productions à effets spéciaux qui nécessitaient une animation image par image, la post-production a duré de nombreux mois. Pendant ce temps, la direction de la Warner qui avait donné son feu vert à La Vallée de Gwangi a changé, tout comme l’intérêt du public pour ce genre de divertissement. Les nouveaux dirigeants, qui n’étaient pas intéressés par le film, ont sabordé sa sortie et le succès ne fut pas au rendez-vous.

Ray Harryhausen est ensuite parti en Angleterre pour travailler sur Le Voyage Fantastique de Sinbad et Sinbad et l’Oeil du Tigre dans les années 70 avant de mettre un terme à sa carrière après Le Choc des Titans (tourné en 1979 et sorti en 1981), dernière merveilleuse démonstration de son imaginaire et de ses talents de créateur.

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