Retour vers le passé : Hercule contre les Mercenaires (1964)

 

REALISATEUR

Umberto Lenzi

SCENARISTES

Gian Paolo Callegari et Albert Valentin

DISTRIBUTION

Richard Harrison, Marilu Tolo, Philippe Hersent, Livio Lorenzon…

INFOS

Long métrage italien/français
Genre : action/aventures
Titre original : L’ultimo gladiatore
Année de production : 1964

Hercule contre les Mercenaires est le seul péplum réalisé par Umberto Lenzi, inégal artisan du cinéma d’exploitation italien qui s’est illustré comme beaucoup de ses contemporains dans tous les genres (aventures, polar, western, espionnage, comédie, horreur…) en alternant les séries B correctes et les daubes bien grâtinées (disons que je trouve plus d’intérêt à sa première partie de carrière dans les années 60/70, aussi irrégulière soit-elle, que la décennie suivante marquée notamment par ses films de cannibales). Hercule contre les Mercenaires est à ranger dans la première catégorie que je viens de citer.

Péplum de facture classique réalisé entre deux films d’aventures exotiques, Le temple de l’éléphant blanc avec Sean Flynn et Les Pirates de Malaisie avec Steve Reeves, Hercule contre les Mercenaires est mené sur un rythme soutenu. L’ensemble reste assez cheap (avec utilisation de stock-shots pour certaines des scènes de bataille, ce qui était monnaie courante), mais les rebondissements ne manquent pas car le scénario déroule le genre d’intrigue qui favorise les retournements de situation.

 

 

Après une bataille victorieuse, les forces romaines commandées par l’empereur Caligula font prisonnier le prince celte Hercule. Impressionné par la force du jeune homme, Caligula veut en faire un gladiateur. Hercule est alors ramené à Rome avec d’autres esclaves dont sa fiancée, la belle Ena (Marilu Tolo, vue notamment dans Le Triomphe d’Hercule). Visé par une conjuration, Caligula est assassiné par le tribun Cassius Chaerea (fait historique). Le vieillissant Claude est élu empereur mais sa femme, la maléfique Messaline, complote pour prendre le pouvoir.

Pour arriver à ses fins, Messaline veut faire d’Hercule son assassin personnel. Le noble guerrier refuse, mais la tyrannique impératrice menace alors de tuer Ena…
Mais au fait…Hercule, un prince celte ? Ca ne colle pas vraiment et pour une bonne raison : dans la version originale, le héros ne s’appelle pas Hercule…mais Glaucus !

 

 

À l’époque, les colosses des « péplums musculeux » changeaient régulièrement de nom pour l’exploitation des longs métrages à l’internationale. Ainsi Maciste a été traduit par Hercule dans de nombreuses versions américaines…et dans la version française de Sansone (1961), le personnage de Macigno est devenu Hercule. C’est le cas ici…et d’ailleurs, il n’y a pas non plus de mercenaires dans cette histoire qui s’intitule en version originale L’ultimo gladiatore.

S’il a joué dans plusieurs péplums au début de sa longue carrière essentiellement européenne, l’américain Richard Harrison n’a jamais incarné Hercule (il fut entre autres Persée dans Persée l’Invincible de Alberto de Martino). Avec sa belle présence physique (ce qui compensait son jeu limité), Richard Harrison enchaînait les tournages et il retrouva Umberto Lenzi la même année pour le film d’aventures Les trois sergents de Fort Madras.

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