Retour vers le passé : Le Retour de Flesh Gordon (1990)

 

REALISATEUR

Howard Ziehm

SCENARISTES

Howard Ziehm et Doug Frisby

DISTRIBUTION

Vince Murdocco, Robyn Kelly, Tony Travis, William Dennis Hunt…

INFOS

Long métrage canadien
Genre : comédie/science-fiction/érotique
Titre original : Flesh Gordon Meets the Cosmic Cheerleaders
Année de production : 1990

Sorti aux Etats-Unis en 1974, Flesh Gordon n’est pas ce qu’on pourrait franchement appeler un très bon film, mais cette parodie érotique des serials Flash Gordon des années 30 a su s’élever un cran au-dessus des habituels pastiches cul du genre notamment grâce à un bon travail sur les décors et à de chouettes effets spéciaux réalisés par de futures stars dans ce domaine. Un spectacle assez vulgos et lourdingue, très con…mais aussi souvent divertissant malgré une réalisation médiocre et des acteurs catastrophiques. Flesh Gordon a ainsi acquis avec les années un petit statut culte…qui a permis à Howard Ziehm, l’un des pionniers du boulard U.S., de retourner une dernière fois derrière la caméra en 1990 (neuf ans après avoir mis en boîte son dernier porno) pour réaliser une suite que seuls les fans les plus acharnés attendaient vraiment grâce à des producteurs canadiens.

Seize ans après, la quasi-totalité de la distribution a été remplacée, à une exception : William Dennis Hunt a repris le rôle de l’empereur Wang (zizi), le Ming du pauvre qui n’a qu’un seul but : se faire greffer le membre vigoureux de Flesh Gordon pour devenir le seul étalon de l’univers. Le méchant compte bien rendre tous les hommes impuissants grâce à son gros rayon qu’il a d’abord testé sur les joueurs de bite-ball de la planète Etrange. Ce qui n’a pas plu aux cheerleaders cosmiques (et nymphomanes frustrées) qui se sont alors rendues sur Terre pour enlever Flesh et prendre du bon temps grâce à la Force sexuelle du héros…

 

Flesh ! Ah, ah…he’ll fuck everyone of us…

 

Le neuneu blondinet est cette fois-ci incarné par Vince Murdocco, un sportif reconverti dans le cinéma (acteur puis cascadeur quand il s’est enfin rendu compte qu’il jouait comme une bi…comme un pied) et qu’on a ensuite retrouvé dans le rôle du pote du héros dans Kickboxer 2. Robin Kelly et Tony Travis sont les nouveaux interprètes de Dale Ardeur, la fiancée du héros, et du professeur Flexi Jerkoff (branlette), l’ersatz d’Hans Zarkov devenu en V.F. le professeur E. Jakull. Grâce à une navette spatiale propulsée par l’énergie fornicatrice des poulets (un génie, cet E. Jakull), le duo s’envole vers la planète Etrange pour sauver Flesh. Une quête semée d’embûches…et d’orifices où il ne vaut mieux pas s’aventurer !

 

Vers Ur-anus et au-delà….

 

Dès les premières minutes, le ton est donné : Le Retour de Flesh Gordon est encore plus stupide que le premier, les auteurs ne reculant devant aucune blague à la con et sous-entendus graveleux (quasiment à chaque scène, encore plus qu’en 1974), avec un goût cette fois plus prononcé pour l’humour scatologique (qui culmine avec la visite de la grotte suintante du peuple-crotte…une société entièrement basée sur du caca, ça laisse un arrière-goût dans la bouche) et un record de plans nichons gratuits (what else ?).

L’ensemble force encore plus le trait que pour l’original, les idées grotesques (personne n’y échappe, même ce pauvre King Kong) s’enchaînent et la blague dure un peu trop longtemps pour son propre bien (presque 1h40, un dégraissage s’imposait)…mais même si les talents ne sont plus les mêmes, le travail sur les maquettes et l’animation reste assez sympathique dans sa façon de rendre hommage aux décors et vaisseaux des antiques serials Flash Gordon.

 

Quand faut y aller, faut y aller…

 

 

Le Retour de Flesh Gordon, c’est un humour d’étudiant bourré qui reste bloqué au niveau du slip…c’est visuellement très moche, lourd jusqu’à l’indigestion…mais aussi étrangement amusant en quelques occasions (mais pas les étrons qui marchent…non, non, non…). 

 

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