REALISATEUR

Anthony Hickox

SCENARISTES

John Burgess et Anthony Hickox

DISTRIBUTION

Morgan Brittany, Jim Metzler, David Carradine, Bruce Campbell, M. Emmet Walsh, John Ireland, Deborah Foreman…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur/comédie/western
Titre original : Sundown - The Vampire in retreat
Année de production : 1989

Sous la direction de leur ancien et puissant seigneur Jozek Mardulak (qui est en fait un pseudonyme cachant le nom d’un vampire bien plus célèbre), une colonie de vampires lassés de leur existence cherche à mener une vie tranquille dans la ville fantôme de Purgatory. La clé de cette transition, d’une co-existence pacifique avec les humains, est une usine de fabrication de sang artificiel mais il y a un problème car la production n’est pas à la hauteur de leurs attentes. Mardulak fait alors appel à David Harrison, le concepteur humain de la machine qui vient accompagné de sa femme et de ses deux filles, pensant que ce séjour sera l’occasion de plaisantes vacances dans le désert.

Mais la famille Harrison va bientôt se retrouver au coeur d’une guerre civile entre créatures de la nuit (qui peuvent aussi circuler en plein jour grâce à une nouvelle formule de crème solaire). En effet, un autre ancien, qui abhorre l’idée que les vampires ne soient plus des prédateurs, fomente une révolution. C’est là qu’arrive un descendant des Van Helsing, bien décidé à anéantir Mardulak…

Croustillant hybride horreur/comédie/western, Sundown - La Guerre des Vampires est le deuxième long métrage réalisé par le metteur en scène britannique Anthony Hickox, entre les deux chapitres de sa saga Waxwork. Les étendues désertiques de l’Ouest Sauvage ne sont pas vraiment le lieu où on s’attend généralement à trouver des vampires et c’est justement ce décalage qui est au centre de bisseries comme Dans les griffes du vampire (1959) et Billy the Kid contre Dracula (1966), une (toute) petite tradition du genre dans laquelle s’inscrit Anthony Hickox avec son Sundown.

Dès les premières minutes, Anthony Hickox et son co-scénariste impriment un ton assez savoureux à leur histoire. Comme disent les américains, le film a un côté « camp », ironique, mais sans se moquer de l’imagerie qu’il reprend. Le récit reprend les passages obligés des films de vampires et des westerns, en les détournant efficacement (les vampires se transforment bien en chauve-souris, sauf que cette fois-ci elles parlent et cette vision est très amusante…et il y a bien entendu le duel final entre les deux anciens) notamment grâce une bande-originale qui accompagne bien comme il faut chaque atmosphère.

Ce très sympathique mélange de genres est servi par une distribution qui réunit quelques valeurs sûres de la série B. David Carradine (Kung-Fu, Kill Bill…) incarne Mordulak et parmi ses ouailles aux dents longues, on retrouve notamment ce bon vieux M. Emmett Walsh (Sang pour sang), George « Buck » Flower (trogne souvent vue chez John Carpenter) et John Ireland, figure bien connue des amateurs de westerns (La Rivière Rouge, Règlement de comptes à O.K. Corral…).

Et Bruce Campbell, qui tournera à nouveau sous la direction de Anthony Hickox dans Waxwork II, livre comme souvent une composition assez irrésistible en descendant vraiment pas très doué d’une longue lignée de chasseurs de vampires !