Retour vers le passé : Mission Périlleuse (1954)

 

REALISATEUR

Louis King

SCENARISTES

Horace McCoy, W.R. Burnett et Charles Bennett

DISTRIBUTION

Victor Mature, Piper Laurie, Vincent Price, William Bendix…

INFOS

Long métrage américain
Genre : action/suspense
Titre original : Dangerous Mission
Année de production : 1954

Témoin d’un crime mafieux, Louise Graham s’est réfugiée dans le Montana où elle espère se faire oublier en travaillant dans la boutique souvenirs d’un hôtel. Deux vacanciers se partagent son attention, Matt Hallett, un ex-marine, et Paul Adams, un photographe amateur. Louise ne se doute pas que l’un d’entre eux est un tueur à gages engagé pour l’empêcher de témoigner et que l’autre est un flic envoyé par le procureur de New-York pour la protéger…

Le scénario tente dans un premier temps de jouer l’ambiguïté mais avec Victor Mature (Le carrefour de la mort) et Vincent Price (L’homme au masque de cire) en têtes d’affiches masculines face à la belle Piper Laurie (L’Arnaqueur), il n’est pas difficile de deviner qui est le héros et qui est le méchant. Le contre-emploi ne dure pas longtemps et l’affiche de Mission Périlleuse ne laisse d’ailleurs pas vraiment de doutes…

 

 

Le suspense est donc classique, avec des grosses ficelles bien visibles, et emballé en 70 minutes par Louis King, réalisateur de nombreux westerns de série B dans les années 20/30. La première moitié (qui ronronne un peu) est consacrée à l’exposition, la présentation des protagonistes et la deuxième partie est plus efficace, plus centrée sur l’action dans de très beaux paysages naturels avant de passer dans des décors de studio joliment factices pour l’affrontement final.

Mission périlleuse ne dépasse pas la durée habituelle d’une bisserie en double-programme, ce qui ne l’empêche pas de rallonger un peu la sauce en proposant quelques péripéties qui n’ont absolument rien à voir avec l’intrigue principale, comme une avalanche et un feu de forêt. Séquences tournées pour la 3D (à la mode dans les années 50), histoire d’ajouter un aspect un peu plus spectaculaire à l’ensemble…

 

 

Il n’est alors pas étonnant de retrouver au générique le nom de Irwin Allen. Mission Périlleuse était l’une des premières productions de celui qui allait devenir le spécialiste (en tant que producteur mais aussi parfois scénariste et réalisateur) du cinéma catastrophe à gros budget dont les plus illustres représentants sont L’Aventure du Poséidon en 1972 et La Tour Infernale en 1974.

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