Retour vers le passé : Pale Rider, le cavalier solitaire (1985)

 

REALISATEUR

Clint Eastwood

SCENARISTES

Michael Butler et Dennis Shryack

DISTRIBUTION

Clint Eastwood, Michael Moriarty, Carrie Snodgress, Chris Penn, Richard Dysart…

INFOS

Long métrage américain
Genre : western
Titre original : Pale Rider
Année de production : 1985

La bourgade minière de LaHood est, comme son nom l’indique, contrôlée par le puissant Coy LaHood qui étend son influence sur la région en terrorisant les chercheurs d’or indépendants. Mais il en reste encore une poignée qui n’ont pas l’intention de lui vendre leurs concessions, ceux de Carbon Canyon. Après une nouvelle tentative d’intimidation, la jeune Mélanie (Megan dans la V.O.) prie et demande de l’aide. C’est alors qu’apparaît un cavalier solitaire. Un homme sans nom, au col blanc de pasteur…

Lorsqu’il se lance dans le projet Pale Rider en 1985, Clint Eastwood n’avait pas tourné de western depuis l’excellent Josey Wales hors-la-loi en 1976 et il n’en tournera plus avant son chef d’oeuvre Impitoyable en 1992, sa dernière incursion dans le genre qui l’a rendu célèbre. Dans la première moitié des années 80, le western était considéré par beaucoup comme « passé de mode » et les studios rechignaient à en produire depuis l’échec des Portes du Paradis de Michael Cimino. Mais le western n’était pas encore enterré et il y avait de temps en temps des mini-cycles qui faisaient revivre ces histoires, comme lors de l’année 1985 qui a notamment vu la sortie de Pale Rider, Le Cavalier Solitaire et Silverado.

 

 

Dans Pale Rider, Clint Eastwood retrouve une imagerie familière, le personnage du drifter, le « vagabond », l’homme sans nom qui ne reste jamais au même endroit. Si L’Homme des Vallées Perdues de George Stevens est une de ses principales références, je vois aussi le film comme une variation sur L’Homme des Hautes Plaines. Mais si la dimension surnaturelle est évidente dans le long métrage de 1973 (dans la version originale, hein), le scénario laisse ici plus de place aux spectateurs pour tirer leurs propres conclusions. Eastwood n’a toutefois pas laissé d’ambiguïté sur la nature du Pasteur dans une interview (et je partage ce point de vue).

Les éléments sont classiques, ce qui ne diminue en rien la puissance du récit. Les plans sont superbement travaillés; l’atmosphère est sombre et inquiétante, aidée en cela par le très beau travail sur la photographie et par la musique du regretté Lennie Niehaus, compositeur attitré de Clint; et l’ensemble monte parfaitement en puissance jusqu’à l’incontournable duel final qui joue bien sur la figure quasi-mythique du Pasteur.

 

 

La distribution est également de qualité : on retrouve, entre autres, le très bon Michael Moriarty (acteur fétiche de Larry Cohen) en prospecteur opiniâtre, Carrie Snodgress (Journal intime d’une femme mariée) touchante en mère courage, Chris Penn dans un de ses premiers rôles (c’était un an après Footloose) et un beau défilé de sacrées tronches dont le gigantesque Richard Kiel, alias Jaws dans la saga James Bond.

And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him…

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