Retour vers le passé : Le Monde Perdu (1960)

 

REALISATEUR

Irwin Allen

SCENARISTES

Irwin Allen et Charles Bennett, d’après l’oeuvre de Arthur Conan Doyle

DISTRIBUTION

Claude Rains, Michael Rennie, David Hedison, Jill St. John, Fernando Lamas…

INFOS

Long métrage américain
Genre : aventures/fantastique
Titre original : The Lost World
Année de production : 1960

Deuxième (libre) adaptation du roman de Sir Arthur Conan Doyle (après la version muette de 1925), Le Monde Perdu est aussi le deuxième long métrage réalisé par Irwin Allen, qui sera ensuite connu dans les années 70 sous le sobriquet du « Maître du Désastre ». Après avoir travaillé sur des séries comme Au coeur du temps, Perdus dans l’Espace et Voyage au fond des mers, Irwin Allen est en effet devenu l’un des principaux maîtres d’oeuvre de la vague des films catastrophes très populaires dans cette décennie, notamment en produisant deux classiques du genre, L’Aventure du Poséidon et La Tour Infernale.

Pour illustrer les dangers qu’affrontent le professeur Challenger et son expédition dans leur quête d’un monde perdu caché dans le bassin amazonien, Irwin Allen voulait utiliser la technique de la stop motion et il avait engagé pour cela l’un des pionniers des effets spéciaux, Willis O’Brien, qui avait réalisé les trucages du Monde Perdu de 1925 avant de créer ceux de ce chef d’oeuvre intemporel qu’est King Kong. Hélas, la contribution de Willis O’Brien est resté à l’état de dessins préparatoires et ses dinosaures n’ont jamais été animés à l’écran.

 

 

Au début des années 60, la FOX était déjà embourbée dans les préparatifs du tournage de Cléopâtre avec Elizabeth Taylor qui avait déjà pris des proportions pharaoniques alors qu’il n’allait commencer qu’en 1961. Par conséquence, le studio a du revoir à la baisse le budget de certaines de ses productions et Le Monde Perdu en a fait partie. À la place des créatures envisagées à l’origine, Irwin Allen a donc du utiliser de pauvres lézards (et même un bébé crocodile) sur lesquels l’équipe des effets spéciaux a collé des cornes et des ailerons en plastique. Les effets sonores se chargent alors de maintenir une faible illusion…

Cette technique bon marché était souvent employée dans des bisseries fauchées (mais pas que…) et comme à chaque fois, le rendu est ridicule (et j’ai comme l’impression que certaines de ces bébêtes ne devaient pas survivre aux tournages). Le pire étant tout de même la scène de l’araignée géante avec sa transparence ratée. Et c’est bien dommage car pour le reste, Le Monde Perdu est un bon petit divertissement, un film d’aventures à l’esprit serial qui enchaîne les péripéties après une vingtaine de minutes d’exposition un peu plates…

 

 

 

Claude Rains (L’Homme Invisible) domine la distribution avec son truculent Professeur Challenger. À ses côtés, on retrouve notamment Michael Rennie (Le jour où la terre s’arrêta) en grand chasseur, David Hedison (qui sera ensuite le héros de la série de Irwin Allen Voyage au Fond des Mers) en reporter et Jill St John (Les Diamants sont éternels) dans le rôle de l’intrépide fille du mécène qui s’incruste dans l’expédition au grand dam de ce ronchon de Challenger. Bref, un joli casting…

…mais même si j’aime les toutous, ils auraient pu se passer de l’élément comique qu’est le caniche pomponné qui suit sa maîtresse partout et jusqu’au fin fond de la jungle amazonienne…

 
 
Le Monde Perdu a été adapté en bande dessinée par Dell Comics.
Un comic-book dessiné par Gil Kane et encré par Mike Peppe.


 
 

 

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