Retour vers le passé : Le Jour le plus long (1962)

 

REALISATEURS

Ken Annakin, Andrew Marton et Bernhard Wicki

SCENARISTE

Cornelius Ryan, d’après son livre (avec les participations de Romain Gary, James Jones, David Pursall et Jack Seddon)

DISTRIBUTION

John Wayne, Robert Mitchum, Henry Fonda, Eddie Albert, Rod Steiger, Robert Ryan, Jeffrey Hunter, Red Buttons, Robert Wagner, Peter Lawford, Sean Connery, Richard Burton, Bourvil, George Wilson, Curd Jurgens, Gert Fröbe…

INFOS

Long métrage américain
Genre : guerre
Titre original : The Longest Day
Année de production : 1962

Pour les Alliés, comme pour l’Allemagne, ce sera le jour le plus long…

Compte-rendu du Débarquement en Normandie, des préparatifs du 5 juin 1944 au jour décisif en prenant pour points de vue les différents théâtres d’opérations, du simple troufion aux centres de commandement, Le Jour le plus Long, qui se base sur le livre de Cornelius Ryan, a trois réalisateurs crédités (et c’est sans compter les différents assistants réalisateurs et responsables des scènes de combat). L’ampleur de la production et la nécessité de faire travailler simultanément plusieurs unités a conduit à faire ce choix, ce qui n’a pas nui à la fluidité du long métrage (contrairement à ce qui a pu arriver à d’autres oeuvres cinématographiques avec plusieurs personnes derrière la caméra).

Mais si Le Jour le plus Long avait plusieurs généraux, il n’y avait qu’un seul commandant en chef (bon, je m’emmêle peut-être un peu dans mes métaphores militaires, mais ce n’est pas bien grave). Le Jour le plus Long est avant tout le film d’un producteur, le « bébé » de Darryl F. Zanuck, qui a porté le projet au moment où la 20th Century Fox était embourbée dans le tournage à rallonge de Cléopâtre (ennuyés par les délais, des acteurs comme Richard Burton et Roddy McDowall en ont profité pour faire des petites apparitions dans Le Jour le plus Long).

 

 

Le but de Darryl F. Zanuck était d’orchestrer une « véritable reconstitution de ce qui s’est passé ». Il a en partie réussi son but : les batailles sont impressionnantes, avec de nombreux moments marquants comme l’arrivée des parachutistes sur Sainte-Mère l’Eglise et le massacre qui suit, et cette confusion des soldats perdus dans la campagne française est bien retranscrite, avec pas mal de petites histoires intéressantes et bien jouées au sein de la grande Histoire. Mais en partie seulement car le scénario est criblé d’inexactitudes qui n’ont pas vraiment plu aux historiens et aux consultants qui avaient vécu ces événements une dizaine d’années plus tôt.

Mon dernier visionnage du Jour le plus Long remontait à une bonne quinzaines d’années. Il y a beaucoup de passages qui m’étaient restés gravés en mémoire, qu’ils soient calmes (avec même quelques touches tragicomiques qui fonctionnent, voir le personnage de l’aviateur allemand et sa réaction face aux ordres qu’il reçoit) ou dans la fureur guerrière, preuve de son efficacité et de son impact. Le rythme n’est par contre pas totalement maîtrisé, avec quelques longueurs qui font relâcher la tension.

 

 

Le Jour le plus Long est aussi connu pour son imposante distribution, véritable défilé de valeurs sûres d’Hollywood et d’ailleurs, de seconds rôles solides et de futures stars (Sean Connery a tourné ses scènes juste avant de s’embarquer pour la Jamaïque pour James Bond contre le Dr No). Un casting prestigieux qui a aussi soulevé quelques questions : ainsi Benjamin H. Vandervoort, lieutenant-colonel au moment du Débarquement, n’a pas trop apprécié le choix de John Wayne pour interpréter son rôle (le Duke avait 55 ans au moment du tournage, contre 28 pour Vandervoort en juin 44, et selon lui pas vraiment convaincant en capitaine d’une unité de parachutistes).

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