Retour vers le passé : Les gauloises blondes (1988)

 

REALISATEUR & SCENARISTE

Jean Jabely

DISTRIBUTION

Pierre Tornade, Roger Carel, Gerard Hernandez, André Gaillard, Sylviane Charlet, Jackie Sardou, Jean Rougerie…

INFOS

Long métrage français
Genre : comédie
Année de production : 1988

Nous sommes en 100 après Jésus-Christ. Et la Gaule est toujours occupée par les Romains. Dans le petit village de Lutèce, la vie suit son cours. Le chef Biturige est surtout préoccupé par sa future réélection. Sa femme Bituite, qui a toujours le feu…où je pense, n’hésite d’ailleurs pas à donner de sa personne pour recueillir des voix. Le principal adversaire politique de Biturige est Cuchulain, le génie du village qui s’emploie à construire une immense tour pointue en bois quand il n’est pas occupé à inventer des choses comme le porte-jarretelle. Le quotidien d’un village gaulois donc…jusqu’à l’arrivée d’une troupe romaine (petite la troupe, hein…c’est que le budget de la production ne dépasse pas celui d’un jeu de rôle grandeur nature)…

Commandés par le centurion Cunnilingus, les romains sont là pour prendre possession de Lutèce au nom de la « Pax Romana ». Mais nos ancêtres les Gaulois, cheveux blonds et têtes de bois, longues moustaches et gros dadas, connaissaient bien ce refrain-là et ne comptaient pas se laisser faire. Pour cela, ils avaient une arme infaillible…non, pas de la potion magique : des filles à poil !

 

Elles sont folles, ces gauloises…

 

Ecrit et réalisé par Jean Jabely (le bonhomme a brièvement oeuvré dans le porno des seventies et a laissé tomber le cinéma après le film dont il est question ici…c’est bien, il faut savoir être réaliste), Les Gauloises Blondes est une sortie de parodie officieuse de l’oeuvre de Goscinny et Uderzo. Jabely a repris les figures célèbres des bandes dessinées d’Astérix (le chef, le druide, le poissonnier, le barde, le forgeron…qui est ici une forgeronne bien en chair avec des gros roploplos…) et des éléments comme les anachronismes, mais sur un ton qui vise bien, mais alors vraiment bien en dessous de la ceinture…

Dès les premières répliques, ça ne vole en effet pas bien haut et tout y passe : les jeux de mots sont le plus souvent lamentables, les banquets finissent en concours de pets, ça baise dans tous les recoins, ça fait des blagues douteuses qui ne passeraient plus du tout de nos jours et l’herboriste (Christian Pélissier, la voix du capitaine Haddock) cultive des substances illicites. C’est que nos ancêtres les gaulois n’inventèrent pas que le tabac pour se fendre la pipe à tour de bras…

 

Engagez-vous, qu’ils disaient !

 

La distribution de ce gros nanar gentiment paillard est assez savoureuse car on y retrouve des trognes très sympathiques, spécialistes du doublage et jamais les derniers pour cachetonner dans les trucs les plus improbables : Pierre Tornade (qui a prêté sa voix à Abraracourcix, à Numérobis, à Obélix…) est le chef Biturige, Roger « Astérix » Carel est Cuchulain et Gérard Hernandez (Jack Dalton, Le Grand Schtroumpf…) est Cunnilingus. Il y a même André Gaillard (du duo comique Les Frères Ennemis) en druide et Jackie Sardou en sorcière. Dans le rôle du frère Bonus (accompagné par le frère Malus), le prolifique Jean Rougerie vient même cabotiner dans les dernières minutes en curé venu annoncer, très en avance, la christianisation de l’Empire Romain.

Le niveau de crétinerie de cette gauloiserie est abyssal…mais je dois avouer que deux ou trois gags non-sensiques ont réussi à me réveiller de temps en temps les zygomatiques…comme celui où les cornes du casque de Biturige s’agrandissent au moment où sa femme le fait cocu avec Cunnilingus (hummm…). C’est très con, mais visuellement ça fonctionne !

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