Retour vers le passé : Programmé pour tuer (1995)

 

REALISATEUR

Brett Leonard

SCENARISTE

Eric Bernt

DISTRIBUTION

Denzel Washington, Kelly Preston, Russell Crowe, William Forsythe, Louise Fletcher, William Fichtner, Kaley Cuoco…

INFOS

Long métrage américain
Genre : action/science-fiction
Titre original : Virtuosity
Année de production : 1995

Dans un futur proche…qui est maintenant notre passé…(le film a été tourné en 1995 et se déroule en 1999, ce qui permet de montrer un futur pas trop coûteux car à part pour la technologie utilisée, les fringues et les décors restent très années 90), la police de Los Angeles s’est dotée d’un programme d’entraînement en réalité virtuelle pour améliorer la formation de ses unités. Les cobayes qui le testent sont des détenus et l’un d’eux est un ancien flic, Parker Barnes (Denzel Washington, qui n’a pas l’air ici super impliqué par ce qu’il est en train de jouer). Des années plus tôt, Barnes a tué Matthew Grimes, le terroriste responsable de la mort de sa femme et de sa fille. Mais dans l’opération, il y a eu des victimes collatérales…

Dans la réalité virtuelle, les cobayes doivent affronter SID 6.7 (acronyme de sadique, intelligent & dangereux), un super criminel dont le profil a été basé sur plus de 180 personnalités déviantes. Mais SID a évolué et a soif d’évasion. Grâce à son créateur (aux motivations qui restent assez floues…il a visiblement peur de SID, ce qui ne l’empêche pas de l’aider en l’implantant dans un organisme synthétique bourré de nanotechnologie), SID peut rejoindre le monde réel…et commencer à s’amuser…

 

 

Dans le rôle de SID, Russell Crowe vole régulièrement la vedette à Denzel Washington. C’était l’un des premiers films américains de l’acteur néo-zélandais (Programmé pour tuer est sorti la même année que le Mort ou Vif de Sam Raimi) et le futur Maximus de Gladiator se livre ici à un joli numéro de cabotinage. Il en fait un peu trop mais son enthousiasme est communicatif et colle bien au personnage, une sorte de sale gosse psychotique qui vient de connaître une nouvelle naissance. Pour les besoins de son affrontement personnel avec le héros, c’est la personnalité « Matthew Grimes » de la programmation de SID qui ressort principalement…ce qui reste tout de même un peu limité par rapport aux possibilités du vilain…

Programmé pour tuer est une série B de studio inégale mais tout de même assez divertissante, menée sur un bon rythme bien qu’il n’y ait pas beaucoup de gros morceaux d’action. Il y avait tout de même de quoi faire mieux avec le sujet…certaines situations n’échappent pas à une grosse impression de déjà-vu (le héros se fait implanter un traceur qui libérera un gaz mortel dans son organisme s’il n’obéit pas aux ordres) et les personnages secondaires se réduisent à leur simple fonction sans être vraiment développés (un casting solide, avec des noms comme William Forsythe, Louise Fletcher ou encore William Fichtner, qui n’a au final pas grand chose à faire).

 

 

Derrière la caméra, on retrouve Brett Leonard, qui venait de sortir du petit succès du Cobaye (qui se présentait comme une adaptation de la nouvelle La Pastorale de Stephen King alors qu’il s’agissait en fait d’une relecture non-officielle du roman Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes). Il y a un gros point commun entre Le Cobaye et Programmé pour tuer et c’est cet univers virtuel aux visuels terriblement datés (que ça pique les yeux).

S’il n’a jamais vraiment brillé, le travail de Brett Leonard sur Programmé pour tuer reste tout de même regardable…il s’est ensuite enfoncé dans la médiocrité avec des choses comme Man-Thing et Highlander - Le Gardien de l’Immortalité (toujours pas vu, mais je crois sur parole ceux qui ont assisté à ce spectacle).

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