Retour vers le passé : Ils étaient neuf (1943)

 

REALISATEUR & SCENARISTE

Harrry Watt, d’après une histoire de Gerald Kersh

DISTRIBUTION

Jack Lambert, Gordon Jackson, Frederick Piper…

INFOS

Long métrage britannique
Genre : guerre
Titre original : Nine Men
Année de production : 1943

Connus principalement pour de nombreux classiques de la comédie, dont plusieurs avec Sir Alec Guinness au générique (Noblesse obligeTueur de DamesDe l’or en barres…), et pour le film fantastique Au coeur de la nuit, les studios Ealing, qui tirent leur nom du quartier de l’ouest de Londres où ils étaient basés, ont également produit pendant la Seconde Guerre Mondiale une série de films de guerre pour lesquels ils ont fait appel à des documentaristes dans le but d’en renforcer le côté réaliste tout en promouvant l’effort de guerre.

 
 
 
 

C’est le cas de Ils étaient neuf (Nine Men en version originale), confié à Harry Watt, auteur de plusieurs documentaires remarqués pendant les années 30 et 40, dont Target for Tonight (1941) sur une mission de la Royal Air Force. Ils étaient neuf est son premier film de fiction, le budget était très modeste (à peine 20.000 £, ce qui se voit principalement sur la qualité des trucages) mais Watt a su concocter un suspense plutôt prenant, avec de bonnes scènes d’action dans un décor du Pays de Galles faisant illusion dans sa représentation d’un coin du désert de la Campagne Nord-Africaine.

L’histoire débute en Angleterre, par un entraînement de troufions particulièrement poussé. De retour au baraquement, les recrues se plaignent de ces manoeuvres répétitives et expriment leur hâte d’aller au combat. Leur instructeur (jouée par l’acteur Jack Lambert, qui servait en tant que sergent au même moment et qui a reçu une permission spéciale pour pouvoir tourner le film) leur assure qu’ils ne font pas ça pour rien et qu’il doit les préparer minutieusement pour le jour où ils seront envoyés sur le terrain. Il illustre alors ses propos par le récit d’une bataille menée en Afrique…ils étaient neuf soldats, perdus dans le désert, entourés par les forces italiennes…

 

 

 

Ils étaient neuf ne dépasse pas les 64 minutes mais cette durée resserrée n’empêche pas le scénario de Harry Watt (inspiré par une nouvelle du romancier Gerald Kersh) de réussir à développer une bonne dynamique entre les membres de cette petite unité, tous des soldats issus de la classe ouvrière essayant de garder espoir dans une situation désespérée. L’interprétation est inégale mais l’ensemble est plutôt bien ficelé malgré l’évident manque de moyens. 

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