Retour vers le passé : L'espion aux pattes de velours (1965)

 

REALISATEUR

Robert Stevenson

SCENARISTES

Gordon & Mildred Gordon et Bill Walsh

DISTRIBUTION

Hayley Mills, Dean Jones, Dorothy Provine, Roddy McDowall, Neville Brand, Elsa Lanchester, Frank Gorshin…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie
Titre original : That darn cat
Année de production : 1965

While the city sleeps, every night he creeps
Just surveying his domain
He roams around like he owns the town
He’s the king, he makes that plain

Comme le souligne la chanson écrite par les frères Sherman et interprétée par Bobby Darin, toutes les nuits il surveille son domaine et erre dans la ville comme si elle lui appartenait, au grand dam des voisins, des chiens du quartier et du poissonnier. C’est lui le roi et il le fait bien comprendre. Ce siamois malicieux appelé P.V. en français (pour Petit Voyou) et D.C. dans la version originale (pour Darn Cat, satané chat) habite chez les charmantes soeurs Randall et un soir, lors d’un de ses rituels vagabondages, il tombe par hasard sur une cachette de truands.

Les deux gangsters (dont Frank Gorshin, futur Riddler de la série TV Batman) ont cambriolé une banque et kidnappé la caissière. Ils sèment des faux indices pour la police et se cachent ainsi en attendant que ça se tasse. L’employée a alors l’idée de remplacer le collier du greffier par son bracelet de montre, sur lequel elle a commencé à graver un « Help » au verso. Lorsqu’elle le découvre, la jeune Patti Randall tire elle-même ses conclusions et décide d’alerter le F.B.I. L’agent Zeke Kelso hérite de l’affaire…

 

 

Irrésistible mécanique comique, L’Espion aux Pattes de Velours réunit de nombreux habitués de la maison Disney. Robert Stevenson, qui venait de connaître un grand succès avec Mary Poppins, est à la réalisation. Le metteur en scène a très bien tiré parti des possibilités de gags, ce qui donne beaucoup de fantaisie aux différentes séquences où les agents tentent de ne pas perdre la trace de leur drôle d’« informateur » (comme le très drôle passage du drive-in). Si les Gordon, auteurs du roman qui a inspiré le film, ont travaillé sur le scénario, ils ont été épaulés par Bill Walsh, producteur et scénariste régulier des longs métrages Disney depuis Quelle vie de chien ! en 1959.

Devant la caméra, on retrouve Hayley Mills (La Fiancée de Papa), qui tournait là le dernier film de son contrat avec Tonton Walt. Quant à Dean Jones, très bon en agent allergique aux chats, il débutait avec L’espion aux pattes de velours une longue collaboration qui allait faire de lui l’une des stars du studio pendant une dizaine d’années. Seconds rôles savoureux, Roddy McDowall (La Planète des Singes) campe un soupirant lourdingue et très collant et Elsa Lanchester (La Fiancée de Frankenstein) est une voisine un peu trop envahissante, au centre de très amusantes scènes avec le comédien qui joue son mari.

 

 

 

L’Espion aux pattes de velours dure presque deux heures, ce qui aurait pu être un peu trop long…mais ce n’est pas le cas car le rythme est bien maîtrisé et le divertissement total grâce à la personnalité de son animal vedette (et pourtant, je préfère les chiens), les interactions entre les différents protagonistes, les nombreux rebondissements et quiproquos menant à un final mouvementé. Il y eu brièvement un projet de suite, abandonnée suite au décès de Walt Disney, puis un remake en 1997, Le Nouvel Espion aux pattes de velours, que je n’ai pas vu et qui n’a paraît-il pas le charme de l’original.

He knows every trick, doesn’t miss a lick
When it comes to keeping fat
Some city slicker, no one is quicker than–
That darn cat!

 

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