Retour vers le passé : La toubib aux grandes manoeuvres (1977)

 

REALISATEUR

Nando Cicero

SCENARISTES

Nando Cicero, Francesco Milizia, Annie Albert et Michele Gammino

DISTRIBUTION

Edwige Fenech, Renzo Montagnani, Fiorenzo Fiorentini, Alvaro Vitali…

INFOS

Long métrage italien/français
Genre : comédie
Titre original : La soldatessa alla visita militare
Année de production : 1977

Pour réussir une sexy comédie à l’italienne, il faut d’abord de plantureuses actrices. Et l’une des grandes stars de ce sous-genre très populaire dans les années 70/80 était Edwige Fenech, comédienne française naturalisée italienne. Pour le plus grand plaisir des spectateurs amateurs de comédies prout-prout et ras-du-bulbe, la belle Edwige a dévoilé ses charmes dans des titres aussi évocateurs que Mademoiselle Cuisses LonguesLa prof donne des leçons particulièresQui chauffe le lit de ma femme ?Les Zizis Baladeurs ou encore Lâche-moi les jarretelles

Dans La Toubib aux grandes manoeuvres, Edwige campe pour la première fois le rôle de Eva Marini (avant une suite intitulée La Toubib prend du galon), une médecin de l’armée qui se bat pour que les hommes et les femmes aient les mêmes droits au sein de l’institution. Elle insiste donc pour faire son service militaire. Pour se débarrasser d’elle, ses supérieurs l’envoient alors dans la pire caserne qui existe, le bataillon « Z », qui porte bien son nom…

 

 

Le camp réunit les pires conscrits jamais rassemblés, élevant le degré de débilité des protagonistes masculins de ces films à un niveau hallucinant. On retrouve ainsi Alvaro Vitali et sa tronche pas possible en masturbateur invétéré qui a tellement tiré sur son engin qu’il a fini par l’allonger, le docteur du régiment le comparant à une « troisième jambe amputée au-dessus du genou ». Le bonhomme ne pense qu’à tirer son coup, partout, tout le temps, se frotte contre ses camarades comme un teckel en rut pour se soulager, casse des briques avec sa bite de compétition et fume avec ses fesses.

Tous les gags tournent bien entendu autour du cul et ne montent jamais très haut. Pris d’« hallucinations porno-érotico-sexuelles », le commandant de ces soldats du dimanche (Renzo Montagnani en mode cabotinage excessif comme tous ses petits camarades) voit des culs partout et pour essayer de penser à autre chose, il passe son temps à ordonner à ses soldats de creuser des tunnels longs, sales et étroits sous la caserne. Oui, c’est une idée fixe…

 

 

Adeptes de la subtilité, passez votre chemin. La Toubib aux grandes manoeuvres est un divertissement paillard, bourratif comme un cassoulet bien calorique, qui n’hésite jamais à étirer plus qu’il ne le devrait les gags de plus mauvais goût (comme un cataclysmique concours de pets bien dégueulasses). C’est d’une connerie abyssale…mais j’avoue qu’entre deux facepalms, j’ai relâché ma garde et je n’ai pas pu m’empêcher de rigoler (bien grassement) en quelques occasions.

Face à ces sapeurs queutards, même le curé aura bien du mal à ne pas passer à la casserole et après un gros quiproquo, le tout finit par une gigantesque partouze. Même Eva tombera dans les bras du robuste Gavino (joué par l’un des scénaristes de cette pantalonnade), brute épaisse qui va peu à peu s’adoucir après avoir pris le premier bain de sa vie. Parce que le féminisme, ça va bien cinq minutes, hein…

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