TUMATXA ! - EPISODE 8 : Henry, portrait de l’angoisse américaine

 

« Wakka-Ding-Hoy !!! »

Tel est le cri de ralliement des Plexus Rangers, qui vous invitent ce soir au huitième épisode de cette nouvelle saison de « Tumatxa! ». BD, cinoche, littérature, zique, tout ça pas dans le même ordre que d’habitude, mais on s’en fout !!

Pour la BD, donc, comment l’auront compris les plus au jus d’entre vous, on aborde ce monument du comic-book anglo-saxon des années 80, l’incroyable « American Flagg! » d’Howard Chaykin, sortie VF longtemps fantasmée, puis repoussée à maintes reprises, mais là c’est la bonne. Et c’est largement à la hauteur de sa flatteuse réputation. A la fois western décalé mais roboratif et récit d’anticipation dystopique sombre comme pas deux, ce titre est un immanquable.

Pour le cinéma, suite à son exhumation à la rentrée dernière en Blu-Ray farci de suppléments, on se penche sur le premier film de John McNaughton, le fameux « Henry, portrait d’un serial-killer », qui évoque la vie d’un prof de ski… non, d’un serial-killer, évidemment, comme le titre l’indique. Pas spécialement jouasse, pour être franc, mais très intéressant, ce film.

Pour la littérature, place à un peu de théorie littéraire de haut-vol, puisqu’on évoque « L’angoisse de l’influence » du regretté Harold Bloom, un des plus grands critiques (toutes disciplines confondues d’ailleurs) du siècle dernier. Dans cet essai séminal, il se penche sur ce drôle de phénomène : le poids insupportable des aînés quand on se lance dans une entreprise artistique, en l’occurrence ici le poème en langue anglaise des trois derniers siècles. Ardu, mais passionnant.

Le tout est saupoudré de musique, est-il besoin de le préciser : le californien Dylan Neal sort le troisième album de son projet electro/rock Thief, « The 16 Deaths Of My Master », et c’est une pure bombe, comme en atteste le single « Apple Eaters » ; Full Of Hell, projet grindcore/black/death/punk, vient de sortir un album mais c’est de son excellent prédécesseur, « Weeping Choir », qu’est issu le sludgy « Armory Of Obsidian Glass », qu’on écoute ce soir les oreilles en sang ; Fantômas revisite le thème de « Henry », le film de McNaughton, et c’est tiré de leur chef-d’oeuvre terminal, « The Director’s Cut » ; enfin, les toulousains de Slift nous gratifient de « Lions, Tigers And Bears », le plus épique des morceaux épiques de leur fabuleux et très remarqué « Ummon »…!!

« It’s either you or them (you or them)
It’s either you or them (you or them)
Them or you, you or them
Them or you, you or them »

EPISODE 8 !! 

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