Retour vers le passé : Chucky 3 (1991)

 

REALISATEUR

Jack Bender

SCENARISTE

Don Mancini

DISTRIBUTION

Justin Whalin, Perrey Reeves, Jeremy Silvers, Brad Dourif…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur
Titre original : Child’s Play 3
Année de production : 1991

La Universal n’a pas voulu perdre de temps pour surfer sur le succès du premier Jeu d’Enfant. Le studio a donc demandé au scénariste Don Mancini de travailler sur le scénario de Child’s Play 3 alors que le 2 était encore en post-production. La date de sortie a même été rapidement fixée puisque Child’s Play 3 est sorti en août 1991, seulement neuf mois après le deuxième volet. Cette production précipitée fait partie des raisons pour lesquelles le papa de Chucky n’a jamais gardé un bon souvenir du numéro 3, entre le peu de temps accordé à l’écriture du scénario et des concepts abandonnés pour cause de budget.

Pour la réalisation, Don Mancini voulait engager Peter Jackson, qui n’avait à l’époque que deux films à son actif, Bad Taste et Les Feebles. Une proposition a même été faite au néo-zélandais, que ce dernier a refusée pour préparer son troisième long métrage, l’excellent Braindead. C’est donc finalement le téléaste Jack Bender (qui signera ensuite de nombreux épisodes de Lost - Les Disparus) qui a été choisi pour succéder à Tom Holland et John Lafia.

 

 

 

Pour renouveler un peu la série, Don Mancini a choisi de faire un saut de huit ans entre la fin de Chucky, la poupée de sang et le début de Chucky 3. Andy Barclay a 16 ans (d’où le remplacement du petit Alex Vincent par l’ado Justin Whalin) et a été placé dans une académie militaire suite à ses ennuis passés et ses difficultés à s’intégrer dans les familles d’accueil successives. Pendant ce temps, la production des poupées Brave Gars a repris et suite à une astuce digne d’un vieux Dracula de la Hammer (résurrection grâce à quelques gouttes de sang), Chucky revient à la vie, bien décidé à retrouver la trace d’Andy…

L’histoire n’évite pas les passages obligés/clichés que l’on peut retrouver dans ce genre d’unité de lieu : brimades, le jeune lieutenant qui a beaucoup trop regardé Full Metal Jacket, les adultes qui ne pigent pas grand chose à ce qui se passe (jusqu’à ce qu’il soit trop tard). L’histoire est construite de façon très classique (pas vraiment de surprises à attendre) et les acteurs un peu fades se font régulièrement (et facilement) voler la vedette par Chucky, qui se réserve les scènes les plus réjouissantes et les meilleures répliques.

 

 

 

 

Pour ce troisième opus, la technologie employée par les animateurs avait encore évolué, avec encore plus d’efficacité et de maîtrise dans les mouvements de la poupée et ses expressions irrésistibles collant parfaitement au jeu de Brad Dourif, qui prête sa voix à Chucky sur l’ensemble de la franchise. C’est bien le pas si Brave Gars qui fait le spectacle dans cette deuxième suite qui n’est pas à la hauteur des deux précédentes tout en restant plutôt fun et divertissante.

Après les succès des deux premiers longs métrages, les résultats au box-office de Chucky 3 furent cette fois-ci décevants. La saga est donc restée en sommeil pendant sept ans, jusqu’à une relance réussie en 1998 avec le très bon La Fiancée de Chucky réalisé par Ronny Yu.

 

 

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