Retour vers le passé : Leprechaun 2 (1994)

 

REALISATEUR

Rodman Flender

SCENARISTES

Turi Meyer et Al Septien

DISTRIBUTION

Warwick Davis, Charlie Heath, Shevonne Durkin…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur
Année de production : 1994

Sorti en 1993 (deux ans après avoir été tourné), Leprechaun n’a pas été un grand succès mais le film a été jugé assez rentable pour que le studio mette en chantier un numéro 2. En fait, deux suites avaient été prévues et elles auraient du être tournées à la suite. Le tournage avait commencé en suivant ce plan avant que les décideurs changent d’avis pour ne se concentrer que sur un seul long métrage, nécessitant donc des réécritures. Aux origines, le projet devait être une suite directe, le farfadet poursuivant la jeune Tory, le personnage joué par Jennifer Aniston, pour se venger…

Mais Aniston avait déjà été engagée pour jouer dans la série Friends et elle a donc (sans surprise) décliné l’offre. Puisant dans le folklore irlandais (enfin, j’imagine…je n’y connais rien et je ne me suis pas renseigné en détail), les scénaristes ont imaginé une histoire dans laquelle le lutin maléfique compte bien se marrier le jour de son anniversaire, qui est justement celui de la Saint-Patrick. Sa tentative en l’an 994 s’est soldée par un échec. Il lance alors une malédiction sur la descendance de la famille de sa victime et attend 1000 ans pour se choisir une nouvelle fiancée…

 

 

Les auteurs ne se sont pas creusés le cerveau pour expliquer le retour du Leprechaun après la fin du premier volet. Puisqu’il y a une totale déconnection avec le film précédent, il a donc été expliqué rétrospectivement que ce n’est pas le même Leprechaun (pouvoirs et passé différents) même s’il est incarné par le même acteur, Warwick « Wicket » Davis. Et il paraît que c’est le même cas pour les épisodes suivants (mais là, je n’ai pas encore vérifié).

Leprechaun de Mark Jones est une bisserie très moyenne et ce sont surtout les apparitions du farfadet et le jeu de Warwick Davis qui sont au coeur des passages les plus sympathiques et délirants. Mais la nature même de la créature nécessitait encore plus de folie dans le traitement…et c’est un élément qui est totalement absent de l’ennuyeux Leprechaun 2.



Le réalisateur Rodman Flender, qui avait débuté chez Roger Corman et qui s’est ensuite révélé plus inspiré avec le très amusant La Main qui tue, a traité l’ensemble avec un peu trop de sérieux. Et malgré deux ou trois bonnes idées visuelles comme la première mise à mort (et une référence au Freaks de Tod Browning), le manque de rythme et l’absence de suspense achèvent de faire de ce Leprechaun 2 une suite soporifique.

Echec en salles, Leprechaun 2 fut, comme le numéro 1, un succès en VHS. Warwick Davis a donc rempilé pour quatre films supplémentaires, tous sortis directement en vidéo entre 1995 et 2003.


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