Retour vers le passé : Les Anges de la Haine (1987)

 

Action/Science-fiction
Long métrage américain
Réalisé par Lee H. Katzin
Scénarisé par Jorge Zamacona
Avec Michael Paré, Bruce Dern, Catherine Mary Stewart, Adam Ant…
Titre original : World gone wild
Année de production : 1987

World gone wild (Les Anges de la Haine en V.F.) ressemble à tous ces sous-Mad Max transalpins qui ont suivi les sorties des différents chapitres de la saga de George Miller, et particulièrement le deuxième volet. Sauf que le film est américain et qu’il a été mis en scène par Lee H. Katzin, prolifique téléaste et (co-)réalisateur du long métrage Le Mans piloté par Steve McQueen. Mais pour tout le reste, on se croirait dans une version un poil plus sage d’une bisserie italienne…

 

 

Tous les éléments inhérents à ce sous-genre sont là. Il y a d’abord le contexte, une terre ravagée suite à des années de guerre nucléaire. Il n’a pas plu depuis plus de cinquante ans et les survivants se déchirent pour les réserves d’eau qui se font de plus en plus rares. Une communité isolée, qui consiste en une vieille station essence entourée par des murs de voitures, possède une de ces sources et elle est convoitée par Derek Abernathy, le leader d’une secte pseudo-religieuse qui suit les « préceptes » d’un vieux livre sur Charles Manson (à l’origine, cela devait être un bouquin de L. Ron Hubbard mais il paraît que les scientologues ont menacé d’un procès).

Pour résister à ces illuminés sanguinaires, Ethan, le chef aux allures de gourou hippie, part recruter une petite équipe de professionnels. Et c’est là que le film devient un pastiche des Sept Mercenaires (même s’ils ne sont pas sept). Le scénario reprend la structure : le recrutement, l’entraînement des villageois et le combat contre les méchants. Certains traits de caractères sont même reconnaissables, deux des mercenaires évoquant les personnages joués par Robert Vaughn et Charles Bronson dans le classique de John Sturges.

 

 

Avec ses visuels datés (le générique début pique les yeux), ses protagonistes dépenaillés et ses décors de bric et de broc, Les Anges de la Haine reste un spectacle cheap (ça ne coûte pas très cher, les post-nuke) qui ne s’élève jamais au-delà de son aspect ultra-référentiel. Mais si les petites touches d’humour sont inégales (même si certaines répliques font sourire), le rythme est plutôt bon et Lee H. Katzin a concocté quelques scènes d’action efficaces.

Bruce Dern est l’acteur le plus cool d’une distribution qui permet de retrouver notamment l’inexpressif Michael Paré (Philadelphia Experiment) en rebelle à belle gueule, la jolie Catherine Mary Stewart (Starfighter) en institutrice qui fait cours dans un bus avec trois malheureux bouquins, l’éternel second rôle Anthony James (L’Homme des Hautes Plaines) en cinglé cannibale (doublé par le regretté Patrick Poivey en V.F.) et le chanteur Adam Ant dans le rôle du disciple de Charles Manson.

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