Retour vers le passé : Maciste contre les monstres (1962)

 

Aventures/fantastique
Long métrage italien
Réalisé par Guido Malatesta
Préhistoire pour les nuls par Guido Malestesta et Arpad DeRiso
Avec Reg Lewis, Margaret Lee, Luciano Marin…
Titre original : Maciste contro i mostri
Année de production : 1962

L’américain Reg Lewis ne fait pas partie des Monsieurs Muscles les plus connus du cinéma de genre italien des années 50/60. Sa filmographie se compte en effet sur les doigts d’une seule main : il fut la tête d’affiche d’un seul long métrage en 1962 avant de faire de la simple figuration dans trois autres films entre 1964 et 1977. Le monde du cinéma ne l’intéressait pas vraiment (et de toute façon, il n’a pas non plus été submergé par les offres) et il s’est consacré à sa carrière de culturiste pendant trois décennies.

 

 

Si le personnage de Maciste est le plus souvent associé au péplum, la nature même du héros ne le limitait pas à l’époque des jupettes et des sandales. Il pouvait en effet surgir dès que son aide était nécessaire, peu importe l’unité de temps ou de lieu, avant de repartir tel un cow-boy solitaire. 6 Maciste ont été tournés en 1962 et celui dont il est question ici est sorti dans les salles obscures entre Maciste contre les géants (avec Mark Forrest) et Tarzan chez les coupeurs de têtes (avec Kirk Morris…oui, il arrivait régulièrement que Maciste change de nom selon les différentes exploitations internationales).

Dans Maciste contre les Monstres, on retrouve donc l’impressionnant colosse blondinet (teinture qui lui donne l’air de sortir tout droit d’un beach movie) à l’aube des temps, dans une préhistoire fantaisiste où il devient le défenseur des « Adorateurs du Soleil » face aux sauvages troglodytes de la tribu de la Lune. Les gentils sont habillés en blancs; les méchants sont en noir et tous barbus; leurs coupes de cheveux restent toujours impeccables, même dans les batailles; et les femmes sont sexy, prêtes pour poser en peau de bête pour la page centrale de Playboy.

 

 

Le jeu du géant des âges farouches est aussi figé que le visage d’une statue grecque et la naïveté de l’ensemble fait sourire mais le rythme est soutenu et les rebondissements ne manquent pas. Les effets spéciaux sont comme souvent rudimentaires mais il y a des passages assez réussis comme la scène d’éboulement qui précède le final. Ce qui n’est pas le cas des monstres du titre, trois créatures en papier mâché et pauvrement animés que le réalisateur dévoile pleinement avec une amusante maladresse.

Après Maciste contre les Monstres, Guido Malatesta a signé deux autres aventures du musculeux redresseur de torts puisque c’est à lui qu’on doit le Tarzan chez les coupeurs de têtes mentionné plus haut ainsi que Maciste, le vengeur du Dieu Maya (1965), une jolie escroquerie qui recycle sans vergogne des scènes tirées de ses deux premiers Maciste pour former une nouvelle histoire.

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