TUMATXA : L'EMISSION ! - EPISODE 4 : L’histoire du Bestiaire gothique !

 

 

Hey, mais ça ne serait pas bientôt Halloween, à tout hasard ? Alors peut-être que, comme moi, vous n’en avez strictement rien à cirer… C’est pas grave, on va quand même en profiter pour faire une « spéciale Horreur » dans le « Tumatxa! » de la semaine. Brrrrr…!!

Cinéma, BD, littérature et (en partie) musique : ce soir, tout est lié à cette thématique qui donne des sueurs froides aux plus téméraires des auditeurs.

Pour le cinéma, propulsons-nous en l’an de grâce 1986 et explorons ensemble un des fleurons de la filmographie du prolifique et frappadingue Ken Russell. Avec « Gothic », le britannique se penchait sur un évènement de taille à l’échelle de l’histoire de la littérature, à savoir la réunion en Suisse de Lord Byron, Percy Shelley et son illustre compagne Mary, Claire Clairmont et John Polidori, pour une nuit de folie qui aboutira entre autres choses à la genèse de « Frankenstein, le Prométhée moderne ». Imparfait et aussi fou si ce n’est plus que la plupart des films emblématiques de Russell, « Gothic » est tout simplement vertigineux sur le plan thématique, comme nous allons le voir.

Pour la bande dessinée, on se penche une fois n’est pas coutume sur le travail d’une bédéaste française, Daria Schmitt, dont le dernier album en date, « Le Bestiaire du Crépuscule », fait la démonstration de son immense talent. A la fois scénariste et dessinatrice, Daria Schmitt à travers ce récit médite sur le corpus littéraire de H.P. Lovecraft, notamment sur la part la plus onirique des écrits du reclus de Providence, à la faveur de planches proprement sublimes…

Pour la littérature, on évoque le « Ghost Story » de Peter Straub (qui nous a quittés il y a quelques semaines à peine), roman d’épouvante dont Stephen King en personne, qui s’y connaît un brin en la matière, a chanté les louanges avec vigueur… Récit à la structure narrative virtuose et méta-réflexion sur quelques-unes des figures incontournables du genre, « Ghost Story » est un grand, très grand récit horrifique.

Le tout est finement agrémenté de bonne zique, comme à l’accoutumée : le groupe emblématique du mix screamo/post-rock, City Of Caterpillar, revient 20 ans après son premier album avec l’excellent « Mystic Sisters », dont on écoute le terminal « Ascension Theft… (Gnawing Of The Bottom-Feeders) » ; Prayers, le projet musical du charismatique Rafael Reyes, a publié cette année l’album-manifeste « Chologoth », véritable usine à tubes dont « Burns Bright » est issu ; Blut Aus Nord est de retour avec le terrible « Lovecraftian Echoes », sorte de compilation de chutes de studio retravaillées par Vindsval et ses acolytes, et du coup on écoute l’effroyable « The Abyss Between The Stars » ; enfin, planons ensemble un bon coup avec les proggeux psyché d’Astra, et leur « Beyond To Slight The Maze », extrait de leur mythique premier album « The Weirding »…!!

« White horizon out of reach
Can’t see the forest for the trees
The bane of all has undermined
Turning to the dream till end of time »

EPISODE 4 !!

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