Cette semaine dans « Tumatxa! », on applique la bonne résolution pour cette année 2023 naissante : on ne change rigoureusement rien. C’est toujours long comme un jour sans pain, et ça cause cinéma, littérature, BD, musique…

Programme particulièrement copieux ce soir pour la reprise, mais qui s’en plaindra, hein ?

Pour le cinéma, attelons-nous donc à la filmographie du très prometteur Riley Stearns, dont le dernier long-métrage en date fait l’actualité… et pour la peine, comme c’est de la bonne came, c’est l’intégralité de son corpus que nous évoquerons à la faveur d’une chronique pas loin d’être aussi longue que l’un de ses films. Voici donc que ses trois films à ce jour, « Faults » (2014), « The Art of Self-Defense » (2019) et le petit dernier « Dual » passent à la moulinette. C’est bizarre, malaisant… et très très drôle.

Pour la BD, retour sur les travaux de jeunesse du génialoïde et regretté Satoshi Kon… mais ce ne sont pas ses films d’animation qui nous intéresseront cette fois. En effet, avant de signer certaines des oeuvres cinématographiques les plus marquantes des 25 dernières années, Kon fut un mangaka passionnant, comme en attestent « Fossiles de Rêves », compilation de ses tout premiers travaux de la deuxième moitié des années 80, et « Le Pacte de la Mer », son premier (et fort réussi) récit d’ampleur.

Pour la littérature, un vieil habitué s’invite au sommaire, déconnecté de toute actualité : Michael Moorcock en personne, à travers le volume que la collection « Le Livre d’or de la science-fiction » lui a consacré au début des années 80. Dans cette compilation de travaux de jeunesse (décidément), on délaisse volontairement le pan fantasy de son corpus pour se pencher comme le nom de la collection l’indique sur la pure SF… mais une SF fort singulière. Felipe Sagittarius, Lee Seward, Karl Glogauer et l’inoubliable Jerry Cornelius, entre autres, sont au menu de ce volume que tout fan conséquent de Moorcock ne peut ignorer !!

Le tout est soigneusement truffé de bonne zique comme il se doit : le collectif This Immortal Coil, voué à la célébration de la musique du mythique duo Coil, nous livre une version sublime du « Christmas Is Now Drawing Near » sur le tribute-album très réussi « The World Ended A Long Time Ago » ; le quatuor américain Black Math Horseman est de retour à la surprise générale avec un EP homonyme, et on en écoute le morceau introductif, également nommé « Black Math Horseman » pour fêter ça ; l’australien Ben Frost signe « Broken Spectre », un album de field recordings saisissant, en pleine forêt amazonienne, dont est issu l’étonnant « The Burning World » ; enfin, Justin Broadrick est déjà de retour dans l’émission aux commandes de Jesu, pour un nouvel EP surprise, « pity/piety », dont on écoute le long et très réussi premier morceau…!!!

« So proud and lofty is some sort of sin
Which many take delight and pleasure in
Whose conversation God doth much dislike
And yet He shakes His sword before He strikes »

EPISODE 12 !