Retour vers le passé : Opération Condor (1991)
Comédie/aventures/action
Long métrage hongkongais
Réalisé par Jackie Chan
Scénarisé par Jackie Chan et Edward Tang
Avec Jackie Chan, Carol Cheng, Eva Cobo, Shoko Ikeda, Aldo Sambrell…
Titre original : Fei ying gai wak
Année de production : 1991
Parmi les personnages réguliers interprétés par Jackie Chan, il y a l’aventurier et chasseur de trésor Jackie (what else ?) surnommé Asian Condor dans de nombreuses versions internationales et Asian Hawk aux Etats-Unis (et peut-être d’autres pays anglophones). Le Condor est apparu pour la première fois en 1986 dans Mister Dynamite (c’est sur ce film débuté par Eric Tsang que Jackie Chan a eu les plus graves blessures de sa carrière…et quand il fut rétabli, il a repris lui-même la réalisation), puis dans Opération Condor en 1991 et enfin dans Chinese Zodiac en 2012.
C’est dans Opération Condor que Jackie Chan fait le plus de références à Indiana Jones et surtout dans le prologue qui le montre tenter de récupérer une précieuse idole avant d’être poursuivi par une horde d’indigènes. Il s’évade à sa manière inimitable, en faisant une vertigineuse démonstration de zorbing. Peu de temps après, il est contacté par son ami Duke, qui le charge de retrouver un trésor volé par les nazis et dissimulé dans le désert du Sahara. Jackie est accompagné dans sa mission par Ada, une historienne; Momoko, une touriste japonaise qui se retrouve là complètement par hasard et Elsa, la petite fille de l’officier allemand qui avait caché tout cet or…
Le trésor attire bien évidemment les convoitises et cette fine équipe va devoir affronter les mercenaires commandés par l’ancien officier allemand Adolf (que c’est subtil). Adolf est campé par l’espagnol Aldo Sambrell, une trogne bien connu des amateurs de cinéma de genre transalpin puisqu’il a joué le méchant dans une palanquée de westerns spaghettis et films d’aventures à partir de Pour une Poignée de Dollars de Sergio Leone en 1964.
Comme souvent avec le pan le plus léger de sa filmographie, Jackie Chan signait avec Opération Condor un véritable cartoon live. L’intrigue minimaliste est juste un prétexte pour enchaîner les scènes d’action les plus délirantes, les cascades les plus dingues (et elles sont toujours aussi impressionnantes) et les gags aussi lourds qu’amusants grâce à l’énergie communicative de comédiens qui n’ont pas peur d’en faire des tonnes (et Jackie n’est pas le dernier pour grimacer). Si le film n’est pas sans défauts (j’ai rarement vu un montage aussi bordélique), les bastons assurent le spectacle, le point culminant étant l’affrontement dans la soufflerie qui met en avant le talent pour la pantomime de Jackie Chan, avec certains plans hérités du cinéma muet.
Le générique de fin fait bien entendu défiler les images du tournage, alternant entre les barres de rires des scènes ratées et les cris de douleurs des cascades dangereuses, Jackie s’étant fracturé le sternum lors d’une chute.
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