Retour vers le passé : L'Indien du Placard (1995)
Fantastique
Long métrage américain
Réalisé par Frank Oz
Scénarisé par Melissa Mathison d’après le roman de Lynne Reid Banks
Avec Hal Scardino, Litefoot, Lindsay Crouse, Richard Jenkins, David Keith…
Titre original : The Indian in the Cupboard
Année de production : 1995
Pour son neuvième anniversaire, le jeune Omri reçoit plusieurs cadeaux, dont un vieux placard réparé par son grand frère pour qu’il puisse y ranger ses jouets. Omri découvre vite que l’objet a des pouvoirs magiques : lorsqu’il enferme un jouet, celui-ci devient réel…un véritable être humain en miniature tiré du passé. L’Indien du Placard est l’adaptation d’un roman de la britannique Lynne Reid Banks, le premier d’une série de cinq. D’après ce que j’ai compris, les personnages en apprennent plus sur la nature des pouvoirs du placard tout au long de la saga littéraire mais comme le long métrage de Frank Oz n’a pas connu le succès à sa sortie, le mystère reste complet à la fin de la transposition ciné…qui se passe de toute façon de ce genre d’explications…
Après avoir donné vie au petit indien, Omri fait ce que n’importe quel gamin aurait fait dans son cas en casant dans le placard le plus de jouets possibles, de figurines Dark Vador et RoboCop à un dinosaure. Si le résultat est amusant, il ne dure pas longtemps car Omri en est quitte pour une bonne frousse. Le scénario de Melissa Mathison (E.T.) préfère se concentrer sur la relation entre Omri (joué par un fade Hal Scardino) et Petit Ours, iroquois campé par le musicien Litefoot dans son premier rôle au cinéma. Le ton est donc intimiste car le récit emprunte la forme d’un conte initiatique dans lequel Omri va expérimenter pour la première fois les questions du deuil et de la séparation…
En tant que fan de films comme L’Homme qui rétrécit et Docteur Cyclope, mes scènes préférées sont celles qui concernent les jouets transformés (Petit Ours sera vite rejoint par un cow-boy pleurnichard joué par David Keith) qui vivent une grande aventure dans le cadre gigantesque (pour eux) d’une chambre d’enfant. Les trucages employés sont excellents, aussi bien les décors disproportionnés pour souligner les différences de taille des protagonistes que les incrustations très réussies.
Je suis moins convaincu par le sentimentalisme prononcé et certains protagonistes auraient mérité d’être un peu plus développés (les très bons Lindsay Crouse et Richard Jenkins sont sous-utilisés dans le rôle des parents)…et visuellement, les fringues et coiffures très typées années 90 piquent les yeux. Mais dans l’ensemble, L’Indien du Placard reste une sympathique fantaisie familiale produite par le duo Frank Marshall et Kathleen Kennedy, bien connu des productions Spielberg et Lucas, et réalisé par Frank Oz, marionnettiste devenu acteur et réalisateur.
S’il a débuté derrière la caméra avec Dark Crystal, Les Muppets à Manhattan et le génial La Petite Boutique des Horreurs, Frank Oz s’est ensuite dirigé vers des comédies plus « traditionnelles » comme Le Plus Escroc des Deux, Quoi de Neuf, Bob ? et Fais comme chez toi !. Il avait même hésité à accepter L’Indien du Placard parce qu’il pensait qu’il n’était pas le bon choix pour réaliser un film pour enfants…et après l’échec au box-office, il n’a plus retravaillé dans ce registre par la suite…
Commentaires (0)