Retour vers le passé : Le Marchand de Bonne Humeur (1950)
Comédie
Long métrage américain
Réalisé par Lloyd Bacon
Scénarisé par Frank Tashlin d’après une histoire de Roy Huggins
Avec Jack Carson, Lola Albright, Jean Wallace, George Reeves…
Titre original : The Good Humor Man
Année de production : 1950
The Good Humor Man (sorti en France sous le titre Le Marchand de Bonne Humeur), serait une comédie totalement oubliée (comme à peu près tous les longs métrages de son réalisateur Lloyd Bacon, vieux routier dont la carrière remonte au muet) sans ses liens avec les super-héros qui font qu’il est mentionné de temps en temps dans les sites U.S. sur les comics (c’est d’ailleurs comme cela que je l’ai découvert)…l’anecdote étant que le futur Superman George Reeves joue ici un gangster battu par un adulte et des gosses membres du fan-club de Captain Marvel.
Le personnage créé par Bill Parker et C.C. Beck était alors le super-héros le plus populaire des années 40, surpassant même régulièrement les ventes de l’Homme d’Acier…mais il n’a pu résister au procès intenté par DC, pour qui il n’était qu’une copie de Superman, à Fawcett Comics, son éditeur qui a du arrêter les frais en 1953 (20 ans avant que Shazam intègre le catalogue DC). Lorsque The Good Humor Man est tourné au début de l’année 1950, les fan-clubs Captain Marvel étaient encore nombreux et le scénariste Frank Tashlin a trouvé des façons assez amusantes d’inclure des clins d’oeils au « Big Red Cheese » (comme il était surnommé) tout au long de l’histoire…
Et ce n’est pas le seul « placement de produit » puisque le héros du film exerce le métier de vendeur de glaces, et précisément des « Good Humor », marque bien connue des américains depuis les années 20. Prolifique second rôle, Jack Carson (Arsenic et vieilles dentelles) tient le haut de l’affiche dans le rôle de Biff Jones, un bon gars amoureux de la belle Margie et adoré des enfants du quartier qui en ont fait un membre honorifique de leur club Captain Marvel (il lit des comics et leur refile des glaces gratos, l’adulte idéal).
Le premier acte présente efficacement les protagonistes et toutes les manières dont ce bon Biff peut se mettre dans les situations les plus embarrassantes, par maladresse ou parce qu’il ne sait tout simplement pas dire non quand on lui demande de l’aide…ce qui fait qu’il se retrouve accusé d’un braquage lorsque des gangsters le manipulent afin de se servir de son camion frigorifique. La suite se traîne un petit peu, tout en restant très agréables et souriantes grâce au capital sympathie du duo vedette, avant vingt dernières minutes endiablées, un véritable festival de croustillants gags cartoonesques qui rappellent que Frank Tashlin a travaillé sur des dessins animés (chez Warner et Disney) avant de devenir l’un des réalisateurs fétiches de Jerry Lewis.
Fawcett avait accompagné la sortie du long métrage avec un comic-book dérivé, dans lequel Captain Marvel se rend sur le tournage de The Good Humor Man en tant que conseiller technique et rencontre les acteurs et le réalisateur. C.C. Beck a dessiné le bouquin…et il se dit (via Brian Cronin sur CBR) qu’il n’avait pas du tout aimé le film, partant même avant la fin de la projection…
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