TUMATXA : L'EMISSION ! - EPISODE 18 : Le crépuscule des gais résidents en feu !!!

 

A la fin de l’émission de « Tumatxa! » (votre émission radiophonique préférée, je vous le rappelle) cette semaine, je crois bien que je vous dis : à la semaine prochaine… C’est une erreur bien sûr : je serai en vacances. Et pour fêter ça, car je ne suis que générosité, gros gros sommaire pour l’émission du soir !!

Musique à gogo (avec un entretien à la clé), cinéma (exhumation d’un vieil incunable), littérature (du patrimonial haut de gamme), et BD (double rasade !!!) : tel est le formidable programme auquel vous êtes conviés.

Pour la musique, on attaque en beauté en accueillant pour une interview détendue du slibard mes camarades Quentin Aberne (guitare) et Sébastien Fanton (chant), architectes (aux côtés de Ben, Matt Degraded et Olivier Blanc) du dernier album de Carcolh, le sensationnel « Twilight Of The Mortals » !!! Produit par l’excellent Raph Henry (pour un résultat vraiment sensationnel, ça sonne et c’est rien de le dire), « Twilight Of The Mortals » fait suite au déjà trs impressionnant « The Life And Works Of Death », exécuté peu ou prou par la même équipe. On discute méthodes de travail, notamment en studio, travail sur les textes, visuel (sublime, et toujours signé J.r. Erèbe), et de manière générale… de DOOM, puisque c’est bien de ça qu’il s’agit. A vous maintenant d’accueillir comme il se doit ce brillant album, avant de croiser on l’espère Carcolh sur les scènes ici ou là…

Pour le cinéma, célébrons comme il se doit l’initiative des éditions Rimini, qui exhume devant nos yeux ébahis « Les Yeux de Feu » (1983), l’un des rares long-métrages de feu Avery Crounse, qui fut surtout connu pour son travail de photographe (et cela se ressent sur son premier film). « Eyes Of Fire » est un des fleurons d’un genre rare, la folk horror à l’américaine (à l’époque en tout cas, depuis les américains se sont rattrapés) ; le décorum américain pré-déclaration d’indépendance se prête pourtant à merveille aux thématiques-phare du genre, comme nous le verrons. Il faut savoir que le film existe sous deux versions différentes, la version longue « Crying Blue Sky », et la version courte « Eyes Of Fire », la plus célèbre et vue des deux. Comme nous sommes des complétistes, nous évoquerons les deux !!!

Pour la littérature, l’excellente collection L’Arbuste véhément (la collection d’ultra-poche de l’Arbre vengeur) nous gratifie d’une superbe réédition, « The Merry Men » (alias « Les Gais Lurons » pour les précédentes éditions VF) du grand Robert Louis Stevenson. Essentiellement connus pour les deux classiques absolus que sont « L’île au trésor » et « L’étrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde », Stevenson signait avant même ces deux fleurons de son corpus ce premier chef-d’oeuvre, qui met en scène le décor furieux du littoral écossais. Sans verser dans le genre fantastique, cette novella écrite comme si c’était Dieu en personne qui se mettait à la prose (Borges et Henry James n’ont pas chanté les louanges de Stevenson pour rien) tutoie des sommets d’effroi à travers une ambiance à couper au couteau, entre furie des éléments et folie des hommes. Un must !!!

Pour la BD, c’est double dose aujourd’hui, avec deux auteurs fréquemment évoqués par nos soins. Nous revenons dans un premier temps sur le travail du canadien Jeff Lemire (associé ici comme souvent par le passé au dessinateur italien Andrea Sorrentino), en l’occurrence sur l’univers fictionnel du « Mythe de l’Ossuaire », dont nous avions déjà évoqué les deux premières entrées. Le tandem passe à la vitesse supérieure avec le dantesque (au sens premier du terme) « Les Résidents », récit horrifique qui met en scène 7 personnages qui descendent littéralement et métaphoriquement aux Enfers, dignement représentés par le crayon inspiré de Sorrentino. Ensuite, nous reviendrons sur le cas de James Tynion IV (auteur du génial « Department Of Truth », dont on attend la suite fébrilement), ici associé au dessinateur Joshua Hixson (connais pas), pour le très prenant « Le Déviant - un conte de Noël ». Le récit et en scène un seriel-killer terrifiant déguisé en Père Noël, condamné il y a 50 ans pour un double meurtre atroce. Problème : le condamné clame son innocence depuis des décennies, et le protagoniste principal du récit (avatar fictionnel du scénariste lui-même) mène l’enquête en le visitant… Et là, c’est le drame, comme on dit. Excellent entame pour ce thriller palpitant et riche sur le plan thématique.

Le tout est mis en musique et pas qu’un peu : « For Every Second… » et « Empty Thrones », respectivement morceaux d’ouverture et de clôture du « Twilight Of The Mortals » de Carcolh ouvre les hostilités ; les suisses de Future Faces viennent d’accoucher de l’excellent « Memoria », comme en atteste « Ask The Grime » qui ouvre l’album en question ; les chicagoans de FACS accouchent d’un sixième album, « Wish Defense », post-punk en diable, et « Talking Haunted » en est issu ; enfin, Ilyas Ahmed unit ses forces au duo Golden Retriever pour le projet Dreamboat, dont on écoute le sublime « Aftershock/Face To Face » pour la peine…!!!

« Love
This weapon is absolute
The safety of custom
And history
You can’t refuse »

EPISODE 18 !!!

Commentaires (0)