Engagez-vous, qu'ils disaient !

Après Luke, Leia, Han et Chewie, après les contrebandiers, les stormtroopers et les rebelles, la collection Star Wars Icones s'intéresse à deux autres membres importants de la Rébellion...même s'ils ne s'en sont jamais rendu compte eux-mêmes.

Les officiers Tag Greenley et Bink Otauna, toujours au mauvais endroit...au bon moment, sont nés de l'imagination de Kevin Rubio, un scénariste qui s'est fait remarqué en 1997 grâce à son court-métrage parodique Troops, qui présentait le quotidien d'une unité de soldats impériaux sur le modèle de l'émission de télé-réalité COPS. Cette oeuvre de 10 mn fait partie de celles qui ont fait entrer le fan-film dans l'ère moderne et Rubio a gardé ce ton humoristique lorsque les responsables éditoriaux de Dark Horse lui ont demandé de plancher sur une bande dessinée de la Saga des Etoiles.

La mini-série Tag & Bink are dead  débute par une scène inoubliable...puisqu'il s'agit de celle qui ouvre La Guerre des Etoiles (ou Star Wars Episode IV : Un Nouvel Espoir). À partir de là, les auteurs revisitent tous les moments-clés de la première trilogie en suivant les pérégrinations de nos deux bras cassés qui essayent de se tirer sains et saufs des pires ennuis. Et c'est absolument irrésistible : les situations et les dialogues sont souvent hilarants et les dessins de Lucas Marangon sont savoureux, avec ces personnages très expressifs, cette profusion de détails et de références amusantes et ce style cartoony (mais pas trop...).

Suite au succès de la première mini-série, Tag & Bink sont revenus dans une seconde mini-série, The Return of Tag & Bink, qui étend le concept à la prélogie grâce à un étonnant cliffhanger (mais je n'en dirais pas plus pour ceux qui n'ont jamais lu ces épisodes dans les revues kiosque de Delcourt). Cette compilation des comics Tag & Bink comprend également une histoire courte parue à l'origine dans le titre anthologique Star Wars Tales, mais ce n'est pas la partie la plus convaincante de l'ensemble (et comme Lucas Marangon ne la dessine pas...), car elle contredit l'un des passages du Retour de Tag & Bink.