Un retour aux sources que l'on n'attendait plus !

Antépénultième volume de la saga, ce cinquième tome de Wonder Rabbit Girl nous offre enfin quelques révélations que nous n’espérions plus. En effet, si le premier tome était très prometteur avec un synopsis pour le moins original (séduire pour découvrir le criminel), l’auteur a malheureusement choisi par la suite le chemin de la simplicité, voire de la médiocrité, en nous servant de l’érotisme de bas étage à toutes les sauces (sans mauvais jeu de mots). D’ailleurs, elle-même l’avoue dans son mot de la fin : « depuis le début, pendant les réunions d’édition, je me dis que peut-être que la plupart des lecteurs ne se demandent même pas qui est la Wonder Rabbit Girl (et donc qu’ils ne s’intéressent qu’aux scènes érotiques) ». Elle avouera plus loin que ce tome change la donne en nous offrant davantage de révélations. Et Dieu que cela fait du bien ! L’érotisme occupe enfin la place amoindrie qu’il mérite, au profit non négligeable du fil rouge que nous avions, effectivement, tendance à perdre de vue.

Les scènes sensuelles servent véritablement à l’intrigue, même si nous ne comprenons toujours pas pourquoi s’acharner à classer cette œuvre parmi les shonen. Par ailleurs, bien que subsistent quelques incohérences ou maladresses scénaristiques, les dialogues construits nous changent des éternels gémissements des protagonistes que nous percevions alors comme des bêtes de rut plus que comme de véritables lycéens. Bref, l’auteure a redressé la barre, et cela se ressent ! Nous avons hâte de connaître le dénouement final, avec tout de même une petite appréhension quant à la manière dont vont se succéder les derniers événements. Avoir donné libre champ à l’érotisme durant quatre tomes fastidieux a provoqué un temps mort non des moindres dans l’avancement de l’histoire. Espérons que nous n’assisterons pas à une fin bâclée, mais à une révélation surprenante et inattendue, à l’image de la seconde partie de ce cinquième tome !