Un tome plus décousu...

Et voilà, le troisième et dernier tome de Lady Vampire. Que j'attendais avec impatience, pour être honnête ! La petite série qui ne payait à première vue pas de mine a su accrocher avec un premier tome prometteur, puis séduire avec un second réussi à tous points de vue. Mais qu'en est-il du dernier ?

… Autant vous rassurer tout de suite, la série possède une vraie fin, et qui plus est très réussie.

En revanche, le chemin pour y arriver est relativement sinueux... Ce tome, c'est un sacré bazar. D'un côté, on y parle (enfin !) de la société des vampires et du passé de Rin... mais le tout est survolé au possible. On nous présente des personnages à même pas cinquante pages de la fin... autant dire qu'ils ne seront absolument pas développés ! A côté de ça, on a toujours droit au côté très tranche-de-vie de la série... qui traîne parfois sacrément en longueur, avec par moments beaucoup de blabla pour ne rien dire. Si seulement on avait eu un peu plus de l'un et un peu moins de l'autre, le récit aurait été beaucoup plus équilibré...

Quant à la relation entre Yû et Nana, elle ne progresse plus beaucoup à présent qu'elle a atteint son point culminant ! Heureusement que leur histoire est toujours aussi tendre et mignonne. Lady Vampire, c'est toujours cette petite oasis de douceur, où les deux filles se soucient constamment du bien-être de l'autre.

Ce n'est qu'à la toute fin du tome que l'on apprend le fin mot de l'histoire : Tomoki Matsumoto a appris l'annulation de sa série... tout de suite après la sortie du tome 1 ! Or, elle avait prévu son histoire en au moins sept volumes... et a donc dû se débrouiller pour condenser tout ça dans les deux qui lui étaient alloués. Si la pagination du second était déjà établie à ce moment-là, on comprend mieux que ce troisième et dernier soit aussi décousu. Et on peut que lui tirer notre chapeau pour avoir réussi à conclure son histoire de façon tout à fait correcte ! Pour un peu, on ne se douterait presque de rien...

Reste que si la fin est réussie, ce tome, lui, est de loin le moins bon de la série.

Lady Vampire n'en demeure pas moins une chouette romance lesbienne, avec une pointe de surnaturel, de l'humour débile qui fait mouche, des personnages délurés et son atmosphère toute douce qui fait du bien au moral.