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Critique de Batman - Damned

par Blackiruah le mar. 5 nov. 2019 Staff

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Dur dur d’être maudit

A chacun sa malédiction ! La mienne dure depuis 12 ans et se déclenche autour de 6h et 18h où l’atmosphère s’alourdit autour de moi et je ressens un message dans l’air “nourris moi abruti”. Oui vous l’avez bien compris, c’est bien mon chat qui me traite de tous les noms pour avoir ses croquettes. Mais ça va, c’est pas la mer à boire, Bruce Wayne a bien pire.

Car dans “Batman - Damned”, le caped crusader, qui est apparemment gravement blessé, subit les premiers secours dans une ambulance, mais ce dernier reprend conscience et prend la fuite. Durant son retour, il sera pris d’hallucinations étranges qui ressemblent fortement à une malédiction. Fort heureusement, John Constantine est là pour l’aider (c’est discutable) et l’aidera à comprendre ce qui se passe dans un voyage où il rencontrera bien des figures connues du monde magique de DC Comics.

Brian Azzarello et Lee Bermejo, c’est signe de duo gagnant. Ce dernier, qui nous avait pondu des merveilles comme “Joker” ou “Luthor”, se reforme pour nous livrer cette mini série en 3 épisodes. Mais l’excitation de voir se reformer cet excellent duo est vite gâché après la lecture de ce titre qui se révèle très loin de la qualité des 2 premiers titres cités.

Mais commençons par le point fort du titre, à savoir les dessins toujours aussi magnifiques de Lee Bermejo. L’homme, qui nous avait bluffé sur “Batman Noël”, revient ici avec la même volonté de nous casser la rétine. Si on peut lui reprocher un style statique, ceci n’empêche pas de voir une oeuvre d’art à chaque page avec ce style ultra réaliste dans la continuité du “Batman Noël” avec un côté plus punk comme l’atteste les designs de nombreux personnages.

Mais alors si le dessin est réussi, c’est bien du côté du scénario que le comic-book péche. En fait, Brian Azzarello nous livre un récit faussement compliqué où tout le chemin alambiqué n’est qu’allégories et symboles qui ne prend sens uniquement à la fin. Et cette explication est décevante car elle crée de nombreuses incohérences étranges et donne la sensation d’avoir lu une histoire qui sert à rien, encore plus au vu de la toute fin qui transforme ce récit en une mauvaise blague. Brian Azzarello aurait pu faire mieux. Tant pis.

En bref

Revoir le duo de “Joker” et “Luthor” est en principe gage de qualité mais “Batman Damned” est juste anecdotique. Brian Azzarello y livre un scénario faussement compliqué qui sert avant tout de bac à sable pour laisser le talent de Lee Bermejo s’exprimer. C’est très beau, au même niveau que “Batman Noël” qui était déjà bluffant à l’époque. Bref, "Batman Damned" est, avant tout, un magnifique artbook avec une histoire en trame de fond. A réserver uniquement pour les fans de l’artiste sinon privilégier les excellents “Luthor” ou “Joker”.

5
Positif

Tout l’art de Lee Bermejo

Negatif

Brian Azzarello en mode automatique

Une fin qui gâche tout...

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