Troisième et dernier acte
Ça va mal finir…
Depuis le premier des trois tomes qui constituent la série Bone Parish, on pouvait facilement se dire que toute cette histoire allait mal se terminer.
Déjà, parce que trafic de drogue, cartels, gros sous et happy end sont des termes qu’on aligne rarement dans la même phrase.
Ensuite, rappelons-le au cas où ça vous aurait échappé, car la drogue en question est concoctée par magie (littéralement) à partir d’os humains, pour la plupart exhumés dans les cimetières de la Nouvelle-Orléans.
Si le premier tome faisait la part belle au fantastique et à l’horrifique en se concentrant sur la Cendre, ses effets, son business et la famille Winters à son origine, le deuxième, une fois ces jalons posés, a nettement fait le choix du polar. En effet, on y voyait les différents clans motivés par le contrôle de ce marché juteux se tourner autour, se trahir, voire même tenter de reproduire la Cendre pour le meilleur et pour le pire.
Le troisième opus est donc en toute logique celui des règlements de compte et de la mise à plat, en mode tabula rasa… avec force bastons et moult incendies.
Ça ne pouvait effectivement que mal finir.
La fin de la série est parfaitement logique pour un narco-polar, pour ne pas dire un peu convenue. La Cendre est étrangement assez peu exploitée par les auteurs : si à la fin du premier tome je craignais qu’elle soit omniprésente, je regrette maintenant qu’elle ne l’ait pas été davantage. En fait, à part quelques passages donnant lieu à des dessins assez réussis, elle ne devient qu’un prétexte et pourrait, à peu de choses près, être remplacée par une autre substance plus conventionnelle…
En bref
Dernier tome d'une série agréable sans être tout à fait mémorable. Les auteurs ont tenu leurs promesses : mêler l'horreur, le fantastique et le polar. Un scénario pas franchement révolutionnaire mais rondement mené et accompagné par des dessins bien réussis.
Positif
Le rythme soutenu
Les dessins et la colorisation
Negatif
Une histoire pas franchement originale
Une Cendre parfois trop absente
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