Mon elfette bien-aimée

A l'époque de sa sortie, Elven Bride a bénéficié d'une importante publicité vantant sa sublime édition deluxe hardcover pourvue de nombreuses pages couleur et ses graphismes ciselés. Clairement, l'éditeur y a cru et a tout fait pour pousser son titre au max, dans les limites de ce qu'il était possible pour un manga hentai.

Et oui, j'ai moi aussi succombé et collé le truc dans ma wishlist, sans pour autant craquer, jusqu'à tomber dessus en boutique deux ans plus tard.

Une chose est sûre : Elven Bride est en effet si particulier, si différent de la plupart des hentai « classiques », qu'il méritait bien tout le soin apporté à sa version française. Qu'il s'agisse de la patte graphique, de l'ambiance ou tout simplement de l'histoire (on est ici dans une pure romance), essentiellement axée sur la relation de couple et les sentiments entre Kanaya et Norn, on frôle presque plus la romantica ou la romance paranormale qu'autre chose. Ceci dit, on retrouve des thèmes plus pimentés via le passage à la douane très mouvementé (et très drôle) de la mère de Norn ou... le chapitre ou Kanaya se fait violer par une de ses ex et une camarade d'université. On se demande ce que cette scène vient foutre là, ça n'apporte rien à l'histoire, bref... ça détonne au milieu du reste.

Visuellement, donc, c'est superbe. Indéniablement. Mais également hyper confus pendant les scènes de sexe ou les rares passages mouvementés de l'histoire. Les pages couleur, encore, ça va... mais les pages noir et blanc, entre la profusion de détails, les angles de vue et proportions chelou, ajoutés au découpage souvent aux fraises... disons que malgré des visages et des cheveux magnifiques, les passages érotiques ne sont pas vraiment le point fort du titre. Un comble. Rajoutez à ça une censure vraiment pas discrète à base de grandes bandes noires qui gâchent un peu les planches...

Mais, finalement, on s'y fait. Ça se lit davantage comme une romance classique, de toutes façons. On s'attache au petit couple et aux personnages qui gravitent autour. On se laisse charmer par la magnifique maison et l'atmosphère de l'histoire. Dommage que l'on ne nous en dise pas un peu plus sur le contexte (personne ne semble choqué par la nature elfique de Norn, sa mère, ni celle également magique de Lilith).