Le roi attendu

Embarqué dans une grande saga de multi Spawn, Todd McFarlane passe donc à l’étape suivante avec la création de plusieurs séries secondaires concentrées sur ses protagonistes principaux. King Spawn se pose donc comme le 1er spin-off de cette ère pour continuer à creuser dans ce run, mais finalement que peut-il proposer de plus que la série mère ?

Dans la folie qu’a créé l’arrivée des légions de Spawn, une secte sataniste brille par ses actes horribles. Forcément, Al va se mettre à leur poursuite mais c’est justement ce que cherche ce groupuscule qui souhaite que Spawn devienne… un roi !

Bien que McFarlane chapeaute l’ensemble des projets, c’est à Sean Lewis qu’incombe de mener à bien cette série. Je pensais enfin me débarrasser des lourdeurs de McFarlane mais il n’en est rien. J’y ai retrouvé tous les tics qui me fatiguent : le délire des médias, la narration très lourde qui casse le rythme… Bref, le scénariste singe McFarlane et j’espère qu’il va se détacher du modèle pour une proposition plus moderne car tout n’est pas à jeter. L’intrigue autour de cette secte et de son objectif fonctionne vraiment bien avec des moments impactants et parfois bien gores. D’ailleurs, la série permet d’offrir des gros bonbons aux fans de la première heure en rappelant des grandes figures même si c’est parfois introduit aux forceps.

Finalement, la grande attraction de la série est la très belle performance graphique de Javi Fernandez qui propose un visuel intéressant qui tranche avec le style plus classique de Carlo Barberi sur la série principale. Ici, c’est bien plus poisseux et convient idéalement au ton de la série qui pose une ambiance plus pesante et donne une stature qui convient parfaitement au personnage.

Ce 1er spin-off a donc du potentiel où le graphisme parvient à combler les faiblesses narratives du titre, mais il est sûr que si le scénariste parvenait à se détacher du spectre McFarlane, la série prendrait définitivement son envol.