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Critique de Primordial

par Blackiruah le mar. 1 nov. 2022 Staff

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Jamais sans mon Pipou !

Vous le savez depuis longtemps : j’adore les animaux. Certes, je voue un culte pour les chats mais j’aime globalement toutes les races (sauf les moustiques…).

Alors une œuvre qui met en scène de mignonnes petites bêtes attisent toujours ma curiosité et Primordial fait partie de ces derniers.

Dans les années 50, l’URSS et les Etats-Unis ont envoyé des animaux dans l’espace au début de leur conquête de l’Espace. Annoncés morts durant la mission, un docteur américain et une doctoresse russe ont des preuves que des signes de vie sont toujours détectés après l’annonce de leur mort, mais que s'est-il passé ? Et comment est-il possible de les aider ? C’est ce que propose de découvrir Primordial.

“Primordial” est une expérience assez curieuse mais qui aurait mérité plusieurs volumes. Jeff Lemire nous propose de vivre cette aventure des 2 côtés : les humains vont essayer d’atteindre les animaux pour les ramener sur Terre et on perçoit également ce qui se passe du côté des animaux.

2 points de vue, 2 qualités bien différentes : le récit a donné la part belle aux animaux, c’est d’ailleurs toute la bizarrerie du titre. On essaie de saisir ce qui se passe avec les animaux qui sont pris dans un espace étrange et se voient bénéficier d’une intelligence supérieure par une force étrange.

Ainsi, Jeff Lemire livre une copie étrange où la chienne Laïka et les 2 singes de la mission américaine vont partager leur peine (nous permettant de voir leur passé), leur amitié et leur quête pour retourner sur Terre.

Cette dernière prendra une tournure complètement perchée qui nous hynoptisera du début à la fin mettant de côté la partie humaine.

Et c’est sûrement le point faible du titre, qui relègue au final les actions des docteurs pour essayer de ramener les animaux sur Terre. Du coup, tout va un peu trop vite, ça parait même un peu simple sur certains aspects et ne servent qu’à amener une jolie conclusion touchante. Vu le mystère qui plane autour du titre, c’est dommage d’avoir traité cet aspect si rapidement.

Par contre, l’ambiance étrange du titre est remarquablement illustrée par Andrea Sorrentino qui excelle dans ce genre de titre, d’ailleurs, il en vient même à changer de style par moment. Au début, on a son style usuel, le réalisme épuré avec une composition folle puis, par moment, son style devient plus rond en dessinant les animaux dans un style qui rappelle Frank Quitely pour amener changer le ton du titre. Le côté épuré de ces illustrations fonctionnent aussi très bien, la forte présence de blanc poursuit le travail d’ambiance et de mystère, bref, c’est marquant, assez inédit et c’est de loin la grande force du titre : à voir !

Je finirai sur la qualité de l’édition où Urban nous propose un très beau grand format qui permet d’apprécier idéalement le travail de l’artiste qui reste longtemps en tête !

En bref

Primordial fait partie de ces ovni qui partent d’un synopsis simple mais délivre une expérience visuelle fascinante grâce au travail hallucinant d’Andrea Sorrentino qui magnifie un scénario aux allures complexes mais qui est surtout là pour servir un artiste en feu. Reste que l’intrigue est maline et il est bon de toujours rendre honneur à ses animaux qui ne méritent pas le traitement néfaste de l’humanité… Le duo livre ici une belle œuvre de science-fiction mais qui aurait méritée un traitement plus long pour approfondir cette quête mystique !

7
Positif

Une chienne, 2 singes

Une quête touchante

l’expérience visuelle

Negatif

Ca va trop vite

Un scénario qui aurait mérité plus d’approfondissement du côté des humains

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