Première appellation d’origine contrôlée

La série Vinifera remonte à l’origine des vignobles, de la culture de la vigne et de la transformation du vin, ce dernier étant considéré souvent, en France, comme un patrimoine culturel et non un alcool.

Dans ce tome, les auteurs nous font partager l’origine du Porto, dont on apprend que, vin portugais, il doit la mise au point du savant mélange de vin et d’eau de vie, encore utilisé aujourd’hui, à un Anglais. En effet, ces derniers, profitant de la guerre qui les oppose aux français, ayant pour conséquence l’interdiction d’importation de vin français en Angleterre, et grâce à un accord bien négocié avec le Portugal, vont s’expatrier et installer des comptoirs dans ce pays pour se fournir en vin.

Une famille de négociant décide donc de faire le voyage depuis l’Angleterre pour trouver vignes et vin et en faire commerce. Las, une suite d’évènements dramatiques, sur mer et sur terre, font que le fils se retrouve orphelin, mais trouve sur place une épouse et un beau père viticulteur. Il retourne ensuite au pays, solder son héritage, fonder sa famille et accroitre ses biens. Commerçant, il n’a aucune compréhension des métiers liés au vin, et du mépris pour ceux qui le font.

Une génération plus tard, son fils, outré du comportement de son père, décide de devenir viticulteur, façonnant le relief et la montagne pour créer les parcelles en terrasse, bien orientées, propices à la culture de la vigne. Il y créé un Porto de qualité, mélange d’un vin du Diro excellent, et d’eau de vie sélectionnée, jusqu’à ce que le terrible tremblement de terre détruise Lisbonne en 1755, mettant fin à ses activités.

Sa propriété est reprise par le premier ministre d’alors, le Marquis de Pombal, qui met en place en 1756, la première appellation d’origine contrôlée pour le Porto, avec des critères stricts, et ce bien avant que la France ne crée les siennes à partir de 1936. Le cahier de fin précise et détaille la fabrication, les terroirs et les gammes de Porto.

Au travers d’une histoire sur trois générations d’une famille anglaise, on découvre dans cette BD, comment le Porto a affiné son procédé d’élaboration actuel et ses lettres de noblesse, qui en font, partout dans le monde, un breuvage apprécié des amateurs.