Perdu sur le toit du monde

Cet ouvrage (première partie) est intéressant pour plusieurs raisons.

D’une part, il s’inscrit dans les récits de grands voyageurs à une époque (les années 30 ) où toute expédition dans ces terres lointaines suscitait le rêve et l’admiration. L’histoire prend des allures d’épopée avec ses rebondissements, ses risques, ses coups de chance, ses peurs, ses défaites, ses réussites, où l’incertitude pèse sur chaque jour.

Il y a aussi la découverte des peuples tibétains avec les yeux d’hommes et de femmes du début du XX ème. On y croise même Alexandra David-Néel (rien que ça!).

Nous suivons les découvertes au jour le jour de nos deux explorateurs à travers les croquis du journal de bord, les rencontres, ou plutôt les regards entre les occidentaux et les tibétains. Car, finalement, il y a peu d’échanges verbaux, comme si les occidentaux étaient justes acceptés, de loin, sans plus.

Mais, le plus intéressant dans cet ouvrage réside dans la mise en abîme du récit. Durant toute la première partie nous suivons l’expédition à travers la rédaction du journal de bord de François (ethnologue et géographe) et subitement un second narrateur apparaît pour nous raconter l’histoire sur la base du journal de bord qui aurait subi quelques outrages du temps.

Cela donne une nouvelle envergure à l’histoire, comme si l’expédition avait réellement existé, comme si la quête insensée de ces deux explorateurs avait ressurgi de l’oubli…



Le dessin ne s’attarde pas sur la majesté des paysages traversés. Il porte plutôt sur côté sombre de l’histoire. Car, on sent dès le début que cette expédition va être un cauchemar. Le malaise persistant entre les deux frères que tout oppose, la difficulté à tenir une expédition. Le dessin est sombre, gris comme la roche, dure à l’instar de la vie sur les hauts plateaux.


En bref

Deux frères, Gabriel et François, au caractère opposé partent en expédition sur les plateaux du Tibet afin de rencontrer les Goloks : tribus nomades extrêmement isolées à la réputation violente. Cette expédition va connaître bien des déboires et va amener les protagonistes à faire face à eux-mêmes, à leurs propres démons, à leurs parts d’ombre. Notons que les auteurs ont déjà écrit un ouvrage très intéressant retraçant le périple d’Alexandra David-Néel au Tibet.

8
Positif

Le récit est bien mené

Les caractères de personages servent la tension de la narration

Negatif

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