Critique de Les enfants de l'empire #1
par Le Baron Rouge le dim. 13 oct. 2024 Staff
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Votre humble serviteur n'est pas fan des mangas. Trop éloignés de ma culture "belge", il est rare que j'y trouve un intérêt particulier, à quelques exceptions près évidemment. Et, cet ouvrage en fait partie.
En toute honnêteté, la première lecture (je lis toujours les livres plusieurs fois) ne m'a pas particulièrement saisie. Mais, en ouvrant un petit mes chakras, je me suis laissé prendre par le récit.
Les héros sont stéréotypés, insupportables de suffisance et n'ont rien pour attirer la sympathie. Nous avons l'impression d'avoir lu cette histoire cinquante fois ; deux jeunes gens de conditions sociales opposées que même leurs caractères opposent vont se retrouver dans une danse amoureuse et patati et patata... Ca, c'est la première lecture.
A la seconde, nous voyons autre chose, un autre message, historique, sociologique incarné par ces personnages. On comprend alors pourquoi les caractères sont si appuyés. Nos deux héros incarnent la Corée de cette époque, celle de l'occupation japonaise qui va durer jusqu'en 1945. Et sur ce point, l'ouvrage est finalement extrêmement bien construit. Il suffit de lire le titre "les enfants de l'empire". Cet occupant qui va apporter des massacres, des maladies, exploiter les hommes et les femmes, mais qui va aussi ouvrir la Corée au monde extérieur, au monde occidental.
Le dessin est très...manga. Mais le graphisme, les couleurs, l'agencement des cases sans casser les codes du genre apportent une fraîcheur bienvenue. De ce point de vue, c'est une réussite graphique.
En acceptant de faire ce petit pas de côté, ce premier tome se révèle être une histoire très sensible sur la Corée. Vivement la suite.
Nota bene : Le récit se ponctue de notes de l'auteur sur une page à chaque fois. Elles sont assez humoristiques, notamment la dernière.
En bref
Histoire classique, honteusement pompée à la littérature du 19ème siècle : deux jeunes gens de conditions sociales différentes, aussi pénibles et antipathiques l'un que l'autre, sont pris dans un virage amoureux qu'ils n'osent avouer. On n'en sortira pas pour autant les mouchoirs.
Positif
La petite histoire et la grande histoire.
Le graphisme
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