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Critique de Daredevil #257

par Le Doc le sam. 4 mai 2024 Staff

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L'ennemi sans visage.

Daredevil #257 et Punisher #10 font de nouveau se croiser les chemins des deux justiciers aux méthodes radicalement opposées quelques années après la prestation de Frank Miller. L'intrigue s'inspire d'un fait divers réel, avec son cinglé qui empoisonne les produits d'un laboratoire pharmaceutique sans se soucier des victimes innocentes. Ce mini crossover propose deux regards différents sur la même histoire, deux points de vue qui se complètent tout en s'appuyant sur les caractéristiques des deux titres car Mike Baron et Ann Nocenti développent deux façons distinctes de traiter cette affaire. 

Du côté du Punisher, la caractérisation d'Alfred Coppersmith, le dingue surnommé l'Apothicaire, est assez sommaire. C'est un bodybuilder à la coupe mulet, une publicité vivante pour le culte du corps des années 80, et on comprend qu'il en veut à la société Zumatrin...mais ça ne va pas plus loin. Il y a quelques touches de légèreté par l'intermédiaire du personnage de sa voisine mais rien qui ne permette d'en faire un portrait approfondi. Pendant ce temps, le Punisher est à sa recherche et sa méthode, passer par les témoignages des témoins de Jehovah, est un brin tirée par les cheveux. 

Du côté de Daredevil, Ann Nocenti livre un portrait plus nuancé de Coppersmith, en homme sans boussole morale qui a tout perdu parce qu'il n'a pas pu/su s'adapter aux progrès de la société. Suite à son licenciement, Coppersmith veut se venger et il se fiche des morts qu'il cause dans son combat contre un "ennemi sans visage". Les deux chapitres se rejoignent lors du combat final, que je trouve plus nerveux et musclé sous les crayons de John Romita Jr que sous ceux de Whilce Portacio (il y a plus de raideur dans les silhouettes croquées par Portacio et une manière de dessiner les visages assez inégale). 

Au final, et malgré une construction globale assez efficace, le propos délivré n'est pas toujours convaincant, aussi bien dans la justice expéditive de la série de Baron que dans certains éléments du  discours final de Matt Murdock à Coppersmith dans celle de Nocenti (lui conseiller de plaider la démence temporaire me fait tout de même un peu tiquer car il semblait tout à fait conscient du mal qu'il a causé). La scénariste n'oublie pas pour autant ses sous-intrigues et poursuit les manoeuvres de Typhoïd Mary pour provoquer la "damnation" de Matt Murdock, la scène de l'église étant remarquable de symbolisme.

En bref

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