Chronique : Innocent 7

Alors que la plupart des gens évitent les bourreaux comme la peste, le jeune Louis-Auguste, futur Louis XVI, est fasciné par Charles-Henri et décide de le convier à la réception qu’il donne à Versailles. Mais celui-ci va être accueilli de la plus détestable des manières par les autre convives…

Les trois-quarts du tome sont consacrés à cette réception et plus précisément à la confrontation verbale entre Charles-Henri et et le Duc Louis Philippe. Celui-ci à des ambitions démesurées et compte bien tourner la situation à son avantage pour une éventuelle accession au trône. Plus que jamais, Charles-Henri a décidé d’assumer son métier jusqu’au bout et ne compte pas s’écraser devant l’adversité. Cet affrontement est un moment jouissif tant l’exposé de Charles-Henri est convaincant et plein de bon sens. L’auteur met alors brillamment en avant l’absurdité des propos tenus par Louis Philippe.


INNOCENT © 2013 by Sakamoto Shin'ichi / SHUEISHA Inc.


Nous avons également droit à un passage mis en scène comme une comédie musicale où l’auteur oppose Charles-Henri et sa soeur Marie-Josèphe. On comprend alors que désormais, tout les oppose profondément. L’un croit au changement et en l’être humain alors que l’autre non.

L’inconvénient de ce tome est qu’il ne fait pas beaucoup avancer l’histoire et que l’auteur part dans des délires graphiques qui prennent beaucoup de place. C’est certes très agréable à lire car toujours magnifiquement dessiné mais dans le fond on reste un peu sur notre faim, surtout après trois mois d’attente. Heureusement, la dernière partie du tome relance le tout et se concentre sur l’arrivée en scène de Marie-Antoinette.

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