Après un week end plein, il est temps de revenir sur cette 2nde édition de la Paris Fan Festival.

Pour rappel, la 1ere édition de ce salon nous avait complètement désintéressée car d’une part, elle fut positionnée le week end du FCBD et l’affiche était peu intéressante. Mais cette nouvelle édition a complètement changé de cap. Revenons-y plus longuement en profondeur sur ce salon devenu un rendez-vous marquant.

Au vu de la communication assez orientée jeux vidéos/créations, nous avions un peu peur d’un énième salon dans lequel on trouverait des Pop! et autres goodies qui n’ont que peu d’intérêt aux yeux de l’équipe présente. C’est lorsque l’organisation a commencé à communiquer les noms de l’univers comics/BD/mangas que nous avons réellement décidé de nous y rendre.

Pour cette nouvelle édition, le Paris Fan Festival a construit un énorme roster d’auteurs de comics avec Garth Ennis, Olivier Coipel, Pepe Larraz, Ram V et Alvaro Martinez en tête de proue, mais on pouvait surtout compter sur une trentaine d’auteurs comics entre artistes publiés et artistes français à plus petites échelles.

Mais le Paris Fan Festival a essayé de voir large en invitant des artistes de BD Franco belge (label 619, Sylvain Repos, Jean Barbaud….), des auteurs français de mangas (Jerome Alquie, Shonen, etc. ), associés avec quelques éditeurs (Urban Comics, Komics Initiative, Kana, Kurokawa / Black River).

Différentes interviews ont été réalisées durant le salon et vous seront proposées prochainement

Le Paris Fan Festival avait fait la promesse de brasser large et elle réussit ce pari d’avoir un programme et des invités alléchants.

Allons droit au but : c’est une franche réussite, l’espace BD (comics/BD/manga), auteurs comme éditeurs, était rassemblé dans la même zone, les artistes étant soit dans l’artist alley, soit chez les éditeurs. Et le succès fut au rendez-vous puisqu’il y avait du monde tout le week-end. D’ailleurs, ce salon confirme une chose : oui les auteurs de comics attirent du monde.

C’était d’ailleurs assez dingue de constater des longues files d’attente pour Pepe Larraz, Garth Ennis et évidemment Olivier Coipel. Si, en ce qui concerne Garth Ennis, la queue a été très bien gérée, il y aura des progrès à faire avec les 2 autres auteurs dont les raisons des difficultés sont différentes (dans un cas, une agence qui a mal anticipé la demande, dans l’autre, un auteur qui arrive tardivement). Des progrès sont donc encore à réaliser mais dans l’ensemble et avec les autres auteurs, le contact a été très facile.

Dans le même coin, on a pu retrouver un grand stand Urban comics avec quelques espaces photos dédiés à Batman (dont un avec une Batmobile ‘89 échelle 1:1), le stand de Komics Initiative qui n’a pas arrêté de fourmiller avec ses auteurs invités ou encore le stand Comics blog/Bubble qui a sûrement brasser le plus de monde avec des auteurs toujours présents qui se relayaient avec une bonne organisation. Sur ce dernier, on a pu y croiser des auteurs de Label 619 tels que Run mais également Sylvain Repos et même Mirka Andolfo. Pour les plus nostalgiques, on a même eu le plaisir d’échanger quelques mots avec Jean Barbaud et Marc du Pontavice. Sur un autre stand, un peu plus loin, des maquettistes faisaient en direct des figurines des tortues ninja sur les designs de l’artiste Mateus Santolouco, également présent. 

Il y avait aussi un sacré monde pour Mateus Santouloco

Nous ne vous cacherons pas que c’est dans cet espace que nous avons passé le plus clair de notre temps. Une scène à quelques mètres nous a permis de suivre la conférence de Garth Ennis, animée par le commis des comics.

En ce sens, il semble que les éditeurs de comics ont potentiellement trouvé une nouvelle tête de gondole en termes de salon et espérons que la prochaine édition parvienne à attirer également Delcourt et Panini comics.

Ceci dit, le salon n’était pas dédié aux comics. Il a plutôt vocation à proposer une offre plus proche d’une Paris Manga mais avec des expériences plus qualitatives. Par exemple, sur la pop culture et le cinéma, il y avait de sacrés stands sur Star Wars avec un X-Wing taille réelle et des costumes du films, un stand Stargate également impressionnant et la présence du musée du cinéma de Lyon, ce qui démontre une certaine volonté à proposer des expérience de qualité. 

Notons aussi la présence d’acteurs de renom tels que Teri Hatcher, Charisma Carpenter et James Marsters, mais de tels acteurs sont de l’ordre de ce que peut proposer une Paris Manga par exemple.

Mais si l’univers de la BD (hors manga) et les cinémas ont été un succès, les autres univers sont eux en deçà de ce que proposent les 2 premiers, les PC et jeux vidéos occupent un tout petit espace et le grand absent de cette édition reste évidemment le manga ou même si on note la présence de Shonen, Kana et Kurokawa, il n’y a ni auteurs japonais et peu d’animations dans ce genre. D’ailleurs, des aveux de certains auteurs, il y avait peu de public de ce milieu, alors est-ce un choix ou un échec ? L’avenir nous le dira mais, personnellement, cette différence me plait et permettrait à 2 salons comme le Paris Manga et le Paris Fan Festival de cohabiter.

Pour finir, la Paris Fan Festival a fait forte impression avec cette 2nde édition qui a confirmé toutes ses promesses. Si l’espace est tout de même assez restreint, la partie comics et cinéma étaient impressionnantes et seraient un gage de qualité si le salon fructifie ces 2 parties mais gagnerait à mieux exploiter les autres parties si ce dernier a une volonté de vraiment proposer une expérience exhaustive sur la pop culture.

Et vous ? Quelles ont été vos impressions ?

Photos réalisées par l'équipe et le Paris Fan Festival