Retour vers le passé : Crusher Joe (1983)

 

Animation/aventures/science-fiction
Long métrage japonais
Ecrit et réalisé par Yoshikazu Yasuhiko d’après les romans de Haruka Takachiho
Avec les voix de Hiraku Takemura, Run Sasaki, Noriko Ohara…
Titre original : Kurasshâ Jô
Année de production : 1983

Le long métrage Crusher Joe est l’adaptation d’une série de light novels (l’équivalent japonais des romans Young Adults…des livres « légers », souvent illustrés) créés par Haruka Takachicho et publiés à partir de 1977. Dans ces récits de science-fiction, les Crushers sont des éclaireurs de l’espace, dont la mission était de délimiter les premières voies spatiales tout en détruisant des astéroïdes pour mener à bien leurs opérations (d’où le surnom de « crusher », broyeur). Au fil des années, les Crushers sont devenus des mercenaires qui remplissent différentes missions tant qu’elles restent dans le cadre des règles et de l’éthique de leur organisation.

En 2161, l’équipe de Crushers commandée par Joe (le fils de Dan, le plus célèbre chef de ces baroudeurs de l’espace) est engagée pour convoyer le corps cryogénisé de l’héritière malade d’une célèbre famille vers une planète où elle pourra être soignée. Mais alors que le vaisseau Minerva entre dans l’hyperespace, un phénomène étrange se produit et l’équipage sombre dans l’inconscience. Lorsqu’ils se réveillent, Joe et sa bande découvrent que leur cargaison a disparu. Ce qui ne sera que le début de leurs problèmes…

 

 

On découvre les protagonistes dans l’action et la présentation est efficace. Même s’il n’a que 19 ans, Joe est le leader, un aventurier dans l’âme qui a beaucoup de mal avec les figures de l’ordre (difficile pour lui de sortir de l’ombre de son père, qui reste pour beaucoup le plus grand des Crushers), un sympathique casse-cou. Son bras droit est le colosse Talos, cyborg bourru et vétéran qui a servi aux côtés de Crusher Dan. Amoureuse de Joe, la blonde Alfin est une princesse qui a tout quitté pour rejoindre les Crushers. Plus jeune membre de l’équipe, Ricky a embarqué clandestinement sur le Minerva après la mort de ses parents et en est devenu le mécanicien. Et chaque vaisseau a son droïde, ici Dongo, loyal, avec un sens de l’humour assez tordu et comme passe-temps la lecture de revues pornos.

Il y aussi des seconds rôles intéressants, aussi bien du côté des méchants que de celui des autorités avec notamment le colonel Kowalsky, un militaire borné au centre de quelques moments comiques assez amusants (avec ces déformations caractéristiques des animes). Interdits de vol suite à la perte de leurs passagers, Joe et ses Crushers vont se morfondre en se bourrant la gueule (et déclencher une bagarre générale au cours de cette nuit explosive) avant de se reprendre et de décider de mener l’enquête pour découvrir ce qui s’est passé, retrouver la jeune femme et laver leur honneur…

 

 

Epaulé pour le design par des noms très connus (Katsuhiro Otomo, Akira Toriyama ou encore Rumiko Takahashi ont participé au film), Yoshikazu Yasuhiko (ArionVenus War…) enchaîne les péripéties et concocte des scènes d’action dynamiques dans l’espace comme sur la terre ferme (les personnages s’arrêtent rarement de courir), à l’animation fluide. Avec ses 130 mn, Crusher Joe est juste un poil trop long (le montage aurait gagné à être un peu plus resserré) mais le divertissement est au rendez-vous, les héros sont attachants et les révélations bien amenées avant un grand final spectaculaire.

Ce n’était pas la seule adaptation pour Crusher Joe puisqu’il y a eu aussi deux moyens métrages réalisés directement pour la vidéo et sortis en 1989, deux mangas (en 1979 et à partir de 2017) et un jeu vidéo dans les années 90.

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